En 2019, 613 000 personnes sont décédées en France. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Comme depuis plus d’un siècle, la mortalité a été plus élevée en hiver qu’en été, et ce malgré un pic de décès en 2019 lors des épisodes de fortes chaleurs en juin et juillet. L’épisode grippal survenu en janvier-février a accentué le surcroît de décès saisonnier observé habituellement en hiver.
Au milieu du 19e siècle, la mortalité estivale était encore forte, probablement à cause de la hausse de la mortalité infantile à cette période de l’année. Grâce aux progrès médicaux, seul le pic de décès hivernal a perduré, bien que légèrement atténué ces dernières décennies.
Des évènements spécifiques affectent les statistiques de mortalité. Ainsi, hors pertes militaires des deux guerres mondiales, certaines pandémies ont été particulièrement meurtrières (1918, 1969) tout comme les épisodes caniculaires les plus longs (1911, 1976, 1983 et surtout 2003).
Sylvain Papon (division Enquêtes et études démographiques, Insee)
- En 2019, 613 000 personnes sont décédées en France
- Depuis plus d’un siècle, des pics de décès en hiver mais parfois aussi en été
- Au 19e siècle, le pic estival des décès disparaît progressivement
- Depuis un siècle, des décès plus nombreux en hiver et moins nombreux en été
- Un calendrier affecté par les épidémies et les canicules
- La saisonnalité des décès marquée aussi par l’Histoire