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Grand Est : le chômage repart à la hausse

Au 3e trimestre 2019, l’emploi recule dans le Grand Est en raison de la morosité dans l’industrie et l’intérim et malgré une hausse dans le secteur de la construction (Insee).

Pôle emploi : opération #VersUnMetier (DR)
Pôle emploi : opération #VersUnMetier (DR)

Après trois trimestres consécutifs de baisse, le chômage repart à la hausse dans le Grand Est. Au 3e trimestre 2019, le taux augmente de 0,2 point par rapport au 2e trimestre et s’établit à 8,3 % de la population active, égalant le chiffre de la France métropolitaine. Sur un an, le chômage demeure cependant en baisse : le taux a perdu 0,3 point, contre 0,5 en France métropolitaine.
La hausse trimestrielle concerne tous les départements sauf la Meuse où le chômage se stabilise à 8 %. Le taux de chômage augmente le plus dans les Ardennes (+ 0,4 point) pour atteindre 10,3 %, soit le taux le plus élevé après l’Aube (11,0 %).
Le chômage reste stable dans quatre zones d’emploi : Longwy, Bar-le-Duc, Thionville, et Neufchâteau. Il progresse dans les autres zones d’emploi jusqu’à 0,4 point à Sarreguemines et 0,5 point à Forbach et Remiremont.

La baisse du nombre de chômeurs de longue durée se confirme

Au 3e trimestre 2019, le Grand Est compte 451 570 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C, soit une baisse de 0,3 % sur le trimestre (- 0,9 % en métropole) et de 2,2 % sur l’année (- 1,9 % en métropole).
Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité sur la période considérée (catégorie A) augmente de 0,5 % ce trimestre pour atteindre 279 120 personnes. Il est en hausse dans presque tous les départements de la région (jusqu’à + 1,3 % en Moselle), mais recule dans la Marne, l’Aube et la Meuse (- 1,2 %, – 1,0 % et – 0,7 %).
Sur un an, la tendance reste à la baisse dans la région (- 1,8 %), mais moins fortement qu’au niveau métropolitain (- 2,4 %).

Construction : moins de logements autorisés, mais plus de locaux

Les permis de construire de logements restent orientés à la baisse depuis mi-2018. Entre octobre 2018 et septembre 2019, ils sont en retrait de 5,9 % en France et de 13,4 % dans le Grand Est.
Au niveau régional, la dégradation est principalement liée à la construction de logements collectifs et individuels groupés (- 18,4 % et – 9,4 %). Le nombre de logements autorisés diminue de 28 % dans le Bas-Rhin et de 19 % dans le Haut-Rhin. La baisse est plus limitée dans la Marne, la Moselle et la Meurthe-et-Moselle. Hormis la Haute-Marne, les départements les moins densément peuplés sont les seuls dont l’évolution du nombre de permis de construire est positive.

La clientèle résidente soutient la fréquentation touristique

Avec 8,1 millions de nuitées entre juillet et septembre 2019, la fréquentation des hébergements touristiques marchands du Grand Est progresse encore par rapport à la même période de l’année précédente (+ 1,6 %). Cette hausse, légèrement supérieure à la moyenne métropolitaine (+ 1,3 %), est portée par la seule clientèle venant de l’hexagone. Si le nombre de nuitées des non-résidents est stable dans la région, il recule au niveau national (- 2,2 %).
Le mois de juillet s’avère très favorable : la fréquentation touristique, tant de la clientèle résidente que non résidente, augmente de plus de 5 %. Au mois d’août, la hausse du nombre de touristes venant de France équilibre la baisse de ceux qui viennent de l’étranger (+ 1,9 % et – 1,8 % respectivement) ; la situation se dégrade en septembre, la fréquentation des touristes résidents ne compensant pas la baisse de fréquentation des non-résidents (- 5 %).
Les touristes sont venus plus nombreux dans la plupart des agglomérations, comme à Metz, Mulhouse, Strasbourg et Colmar (entre + 5 % et + 13 %). La fréquentation touristique pour le 3e trimestre est stable d’une année sur l’autre dans la région de Reims, et recule de 10 % dans celle de Troyes.

Forte hausse des créations d’entreprises

Au 3e trimestre 2019, 11 460 entreprises ont été créées dans le Grand Est. Après une faible hausse au 2e trimestre (+ 0,6 %), le nombre de créations augmente fortement (+ 10,4 %). Cette augmentation est plus marquée pour les microentreprises que pour les entreprises classiques (+ 11,2 % et + 9,9 %). Au niveau national, le rythme des créations s’accélère aussi, mais moins vigoureusement, passant de + 1,0 % à + 4,1 %. Contrairement au Grand Est, la croissance des créations est plus importante pour les entreprises classiques que pour les microentreprises (+ 5,3 % et + 2,6 %).

Augmentation modérée des défaillances d’entreprises

Au 3e trimestre 2019, 4 060 entreprises ont été placées en redressement ou en liquidation judiciaire en cumul annuel brut, soit une progression de 1,7 % en glissement annuel. En France, la tendance s’est inversée, passant de + 1,7 % à – 1,9 %. Les évolutions sont contrastées entre les départements de la région, avec des hausses de 17,8 % et de 14,7 % en Moselle et dans la Meuse et des baisses de 16,4 % et de 14,8 % dans l’Aube et les Ardennes.

Bonne orientation des exportations, avec une progression vers l’Allemagne

Comme chaque année au 3e trimestre, la valeur des exportations du Grand Est est plus basse qu’au trimestre précédent (- 5,8 %). Depuis 2016, ce montant augmente en glissement annuel ; comparativement au 3e trimestre 2018, il progresse de 3,0 % pour atteindre 15,8 milliards d’euros en 2019.
Huit pays participent à hauteur de 5 % à 25 % du montant des transactions du Grand Est, totalisant 70 % des ventes de la région.
Les exportations vers l’Allemagne, premier partenaire commercial de la région, sont en hausse sur quatre trimestres glissants (+ 2,7 %). Sur cette période, la plus forte progression des transactions vers l’étranger est à destination du Royaume-Uni (+ 10,6 %). Les valeurs des exports vers l’Espagne, les Pays-Bas et la Belgique restent globalement stables (entre – 0,7 % et – 0,1 %), tandis que ceux vers la Suisse et l’Italie sont en nette progression (+ 5,1 % et + 3,9 %). Le montant des transactions vers les États-Unis gagne 6,6 %. Ces ventes contribuent à hauteur de 6,2 % à la valeur des exportations du Grand Est ce trimestre, derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie (respectivement 25,3 %, 8,7 % et 8,0 %). La valeur de l’ensemble des ventes vers la zone euro perd 3,9 % entre le 2e et le 3e trimestre, mais progresse de 1,4 % depuis le 3e trimestre 2018.

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