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Grégory : le couple Jacob remis en liberté

Quatre jours après leur mise en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort » et mis en détention provisoire, Marcel et Jacqueline Jacob sont sortis de prison cet après-midi. Ils sont placés sous contrôle judiciaire.

Le petit Grégory Villemin (capture CreepyNews)
Le petit Grégory Villemin (capture CreepyNews)

Tout ça pour ça, serait-on tenté de dire. Le grand-oncle et la grand-tante de l’enfant assassiné dans les Vosges le 16 octobre 1984 ont été libérés cet après-midi et placés sous contrôle judiciaire par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon. Mais les époux Jacob restent cependant mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort ».
« Ils ont vécu un cauchemar depuis mercredi, a déclaré Stéphane Giuranna, l’avocat de Marcel Jacob, 72 ans, en sortant de l’audience. Ils ont fous de joie. La chambre de l’instruction a entendu nos arguments sur la faiblesse des charges. »
Le pénaliste vosgien ajoute : « J’attendais de l’accusation qu’elle démontre enfin les charges qui pèsent sur mon client mais je reste sur ma faim. Le procureur général n’a pas donné plus d’éléments que lors de ses conférences de presse. »
On sait que le procureur général Jean-Jacques Bosc avait justifié l’interpellation, ma mise en examen et l’incarcération provisoire des époux Jacob par le fait que de nouvelles expertises graphologiques avaient attribué l’une au moins des trois lettres adressées en 1983 aux grand-parents de Grégory à Jacqueline Jacob. Et que, selon lui, le crime était le fait non pas d’une personne mais de plusieurs ayant participé collectivement à l’assassinat.

Rien de nouveau

Pour sa part, l’avocat des époux Villemin, Me Thierry Moser, a redit sa « confiance » dans l’issue de l’enquête. « Je persiste à dire que les éléments rassemblés sont consistants, concordants, significatifs et troublants pour le couple Jacob ».
On regrette cependant qu’il ne précise pas de quelques éléments il s’agit. Car en l’état des informations livrées au public, on reste en effet sur sa faim. On ne voit pas quels sont éléments matériels qui pourraient accabler le couple Jacob. On voit mal ce qu’il y a de nouveau par rapport à l’enquête menée il y a 32 ans maintenant.
On s’étonne que les enquêteurs n’aient pas mené, durant les quatre jours de détention des époux Jacob, des interrogatoires ou effectués des perquisitions qui auraient pu consolider leur dossier.
L’affaire Grégory reste, pour l’instant, un mystère.

M.G.

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