Alors que la situation est de plus en plus tendue dans les hôpitaux en Ile-de-France, la barre des 90.000 décès depuis le début de l’épidémie a été franchie hier en France (+228 en 24 h). La progression reste modérée en Grand Est (+21).
Evolution du coronavirus (Sars-CoV-2) Monde et Europe : les chiffres clés en semaine 09 (source : ECDC)
- Cas dans le monde : 117 160 237 cas confirmés depuis le 31/12/2019 dont 23 255 514 pour les pays de l’Union Européenne*
- Décès dans le monde : 2 598 892 décès depuis le 31/12/2019 dont 562 440 pour les pays de l’Union Européenne*
Situation épidémiologique dans le Grand est
En semaine 09-2021, le nombre de nouveaux cas augmente faiblement (10 324 nouveaux cas contre 10 204 en semaine 08-2021).
Le nombre de personnes testées poursuit sa diminution (177 374 personnes en semaine 09-2021 contre 182 244 en semaine 08-2021).
Le taux d’incidence repart légèrement à la hausse (187,3 nouveaux cas / 100 000 habitants contre 185,1 en semaine 08-2021) et reste en-dessous du taux d’incidence national (220,1 nouveaux cas / 100 000 habitants). En semaine 09-2021, le taux de positivité augmente très légèrement (5,8 % contre 5,6 % en semaine 08-2021).
La situation épidémique demeure préoccupante en semaine 09-2021, avec une circulation virale largement supérieure au seuil de circulation active du virus (fixé à 50 nouveaux cas / 100 000 habitants). La circulation virale reste élevée dans toutes les classes d’âge et varie de 81 / 100 000 chez les 0-9 ans à 266 / 100 000 chez les 20-29 ans et 216 chez les 90 ans et plus. Près des deux tiers (64,5 %) des nouveaux cas testés en semaine 09-2021 ont moins de 50 ans (31,4 % ont entre 20 et 39 ans) et sont donc a priori peu exposés au risque de forme grave.
En semaine 09-2021, la circulation virale augmente dans sept départements de la région : les Ardennes (146 cas / 100 000 habitants), l’Aube (306 cas / 100 000 habitants), la Haute-Marne (138 cas / 100 000 habitants), la Meuse (173 cas / 100 000 habitants), le Bas-Rhin (183 cas / 100 000 habitants), le Haut-Rhin (110 cas / 100 000 habitants) et les Vosges (124 cas / 100 000 habitants).
Dans les autres départements, le taux d’incidence est en baisse : la Marne (169), la Meurthe-et-Moselle (206 cas / 100 000 habitants) et la Moselle (253 cas / 100 000 habitants). La situation est préoccupante dans l’Aube : le taux d’incidence s’envole et est désormais le plus élevé de la région.
Variants émergents du SARS-CoV-2
En semaine 09-21, sur les 12 443 tests de première intention positifs (tests RT-PCR et antigéniques) domiciliés dans la région, 59 % (soit 7 275) sont associés à un test de criblage enregistré dans SIDEP. Parmi ces tests positifs criblés, 52 % correspondent à une suspicion de variant 20I/501Y.V1 (UK) dit « britannique » (en hausse par rapport à la semaine précédente avec 40 %) et 17 % correspondent à une suspicion de variants 20H/501Y.V2 (ZA) dit « sud africain » ou 20J/501Y.V3 (BR) dit « brésilien » (en baisse par rapport à la semaine précédente avec 26 %).
La région Grand Est continue de se singulariser par rapport au niveau national avec une circulation moins intense du variant 20I/501Y.V1 (UK) (52 %) et en revanche une circulation beaucoup plus importante des variants 20H/501Y.V2 (ZA) et 20J/501Y.V3 (BR) (17 %).
Les suspicions de variant 20I/501Y.V1 (UK) sont majoritaires dans l’Aube (84 % des tests RT-PCR de criblage), la Marne (65 % des tests RT-PCR de criblage) et le Bas-Rhin (60 % des tests RT-PCR de criblage). Tous les autres départements ont des circulations de ce variant au-dessus de 30 %.
La circulation des suspicions de variants 20H/501Y.V2 (ZA) et 20J/501Y.V3 (BR) est également hétérogène selon les départements. Ils sont majoritaires dans la Moselle (45 % des tests RT-PCR de criblage). Les départements de la Meurthe-et-Moselle, de la Meuse et des Vosges affichent une proportion supérieure à 16 %.