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Et maintenant, la variole du singe !

Mais pas de panique, selon la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, la France a suffisamment de stocks pour vacciner les soignants et les cas contacts.

monkeypox-capture OMS
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L’apparition soudaine de la variole du singe (Monkeypox) dans plusieurs pays, dont sept cas identifiés en France, alerte les autorités sanitaires. La Haute autorité de santé (HAS) a publié le 24 mai 2022 un communiqué par lequel elle recommande la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive, c’est-à-dire autour des cas confirmés : « les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. Cette vaccination doit être effectuée uniquement avec le vaccin de troisième génération. »

Ce n’est pas la variole

Monkeypox, la variole du singe, est une maladie qui n’a rien à voir avec la variole et qui ne vient pas du singe, prévient le magazine scientifique Sciences et Avenir. « En effet, si le Monkeypox doit son nom au fait d’avoir été isolé pour la première fois chez des primates captifs (en 1958 au Danemark), son réservoir serait en réalité un rongeur ou un écureuil. Le premier cas humain d’infection par le Monkeypox, un enfant de 9 mois, a été détecté en 1970, en République démocratique du Congo, dans le cadre du renforcement de la campagne d’éradication de la variole » explique Camille Besombes, médecin infectiologue dans The Conversation.
La variole du singe est un virus à ADN, donc stable (contrairement au virus à ARN comme le SARS-CoV-2) qui a la particularité de toucher les tissus cutanés. Les principaux symptômes apparaissent en effet sous forme d’éruptions cutanées particulièrement douloureuses. La maladie dure entre deux et trois semaines et disparaît ensuite spontanément dans la plupart des cas. Mais il peut y avoir des surinfections provoquant des lésions oculaires ou même des inflammations du cerveau. Notons que les enfants en bas âge sont les principales victimes de la variole du singe.

Des stocks stratégiques

Depuis le début du mois de mai 2022, plusieurs cas de Monkeypox sont apparus en Europe. D’abord au Royaume-Uni, ensuite en Espagne, au Portugal, en France, en Suède… Entre 80 et 100 cas ont été détectés pour l’instant. C’est suffisant pour inquiéter les autorités sanitaires.
« On n’attend pas de flambée de la maladie, a précisé la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, on prend les précautions qui s’imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c’est un virus qu’on ne voyait plus en Europe. »
La ministre a insisté sur le fait que la France avait « des stocks » du vaccin. « Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s’agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale » a rassuré la ministre sur RTL. Seront vaccinés en priorité les soignants et les cas contacts.

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