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Dette publique : Bayrou sonne le tocsin

« La France court à la catastrophe » a reconnu le Premier ministre qui engagera la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre lors d’une session extraordinaire du Parlement.

François Bayrou (capture BFMTV)
François Bayrou (capture BFMTV)

Les chiffres sont éloquents. La dette s’est aggravée de 2.000 milliards d’euros au cours des deux dernières décennies. Ce qui représente « 12 millions d’euros supplémentaires, chaque heure de chaque jour et de chaque nuit depuis 20 ans » a constaté François Bayrou. « La charge de la dette va devenir, cette année, le budget le plus important de la nation, dit-il. L’an dernier, c’était 60 milliards. Cette année, ce sera 66 milliards. L’année prochaine, en 2026, au mieux 75 milliards…. Nous sommes au bord du surendettement ». Le Premier ministre sonne le tocsin. « La France court à la catastrophe » si elle ne prend pas les décisions courageuses qui doivent être prises.

« Agir en deux étapes »

Sur un ton grave, le Premier ministre a « souhaité cette communication de rentrée à un moment préoccupant et donc décisif de l’Histoire de notre pays. « Je pense que la situation aujourd’hui nous impose d’agir en deux étapes. La première étape pour clarifier les choses, c’est qu’on se mette d’accord sur la gravité de la situation et sur l’urgence », dit-il. « Il s’agit de savoir si nous sommes d’accord pour accepter la définition de cette question. La seconde étape, ce sont les mesures. Elles ne sont pas imposées, elles sont proposées, discutées et adoptées dans une double délibération avec les partenaires sociaux pour les mesures sociales et parlementaires ».

« On bloque tout »

Évoquant les menaces d’un blocage du pays le 10 septembre pour s’opposer aux économies de 44 milliards prévues au budget 2026 (suppression de deux jours fériés, année blanche fiscale etc.) le Premier ministre a demandé que chacun prenne ses responsabilités. Pour ce qui le concerne, il engagera la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre lors d’une session extraordinaire du Parlement. Il s’expose à la censure.

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