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Une grosse claque pour la Macronie

Le second tour des législatives est plutôt conforme aux résultats de la présidentielle, marqué par la victoire en trompe-l’œil d’Emmanuel Macron et par une recomposition des forces politiques. Difficultés en vue pour le président de la République.

Hémicycle de l'assemblée nationale (DR)
Hémicycle de l’assemblée nationale (DR)

Emmanuel Macron a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale et plusieurs de ses proches sont éliminés. La Nupes de Jean-Luc Mélenchon devient la première force politique d’opposition, mais elle est loin d’obtenir la majorité des sièges. Le Rassemblement national de Marine Le Pen fait une percée historique et obtient plus de sièges que Les Républicains. Voilà les trois enseignements des premiers résultats du second tour des élections législatives et les projections en nombre de sièges à l’Assemblée.

Recomposition politique

Une première évaluation sortie des urnes donne aux partis de la majorité présidentielle entre 210 et 250 sièges (il en faut 289 pour avoir la majorité absolue, ils en avaient 360 en 2017). La coalition de gauche Nupes devrait obtenir entre 150 et 180 sièges, le Rassemblement national entre 90 et 100 sièges (il n’avait que 8 députés en 2017). Les Républicains qui ont fait une piètre performance à la présidentielle, ne recueillent qu’une soixantaine de sièges.
Cela veut dire que le président Macron devra composer avec une forte opposition, les deux partis extrêmes étant solidement installés au Palais Bourbon, ils vont mener un combat féroce aux projets présidentiels, sur la retraite, par exemple ou encore la politique sociale.
Notons encore que des personnalités proches du président, comme Jean Castaner ou Richard Ferrand, jusqu’ici président de l’Assemblée, sont éliminés.
Sur les 15 ministres qui se présentaient, trois au moins, devront quitter leur poste : Jutine Benin, secrétaire d’État à la mer, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition Écologique et Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé.
D’autre ont été élus ou réélus. C’est le cas de la Première ministre Elisabeth Borne, de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Damien Abad, ministre des Solidarités et Olivier Véran, ministre chargé des relations avec le Parlement.

Des jours difficiles

Les résultats du second tour des législatives sont donc très sévères pour Emmanuel Macron qui a été réélu, le 25 avril 2022, avec 58% des suffrages exprimés, mais 36% seulement du corps électoral. En fait, entre 2017 et 2022, le président Macron a perdu très exactement 1.974.489 voix ! Autrement dit, sa victoire n’était pas si brillante qu’on a bien voulu le dire. Et dans le même temps, Marine Le Pen est passée de 10.638.475 voix en 2017 à 13.288.686 voix en 2022 soit plus 2.650.211 voix en 5 ans. Forcément, ces tendances lourdes se retrouvent dans les urnes de ce dimanche 19 juin 2022.
Quant à la Nupes, née dans la douleur après l’échec cuisant des partis de gauche à la présidentielle, elle a réussi son coup en devenant le premier parti d’opposition. Mais Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre comme il l’aurait souhaité.
Ces résultats sont annonciateurs de jours difficiles pour Emmanuel Macron et son gouvernement. La mine défaite des ministres invités des plateaux télés dimanche soir en disaient long sur l’ambiance qui règne en Macronie.

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