Le phénomène Macron rebat les cartes politiques. La faible participation (moins de 50%) joue en faveur des candidats LREM pour dimanche prochain.
C’était annoncé. La République en marche d’Emmanuel Macron arrive largement en tête du premier tour des élections législatives, avec 32,9% des voix, devant Les Républicains (21,5%), le FN (14%), la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon (11%) et le Parti socialiste (10,2%).
La vague En Marche touche peu ou prou tous les départements français. Elle devrait assurer une très large majorité au président de la République, avec sans doute plus de 400 députés « marcheurs ». Du jamais vu sous la 5ème République.
La vague En Marche a mis en difficultés quelques personnalités de droite comme de gauche parmi lesquelles l’ancien Premier ministre Manuel Valls qui se présentait dans l’Essonne, sans étiquette face à 21 autres candidats. Il arrive finalement en tête (25,45%) et sera opposé dimanche prochain à la candidate de la France Insoumise, Farida Amra (17,61%). En revanche, les six ministres d’Emmanuel Macron qui se présentaient semblent être en ballottage favorable à l’exception, peut-être d’Annick Girardin, à Saint-Pierre et Miquelon, en grande difficultés pour le second tour.
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen obtient 46,2% des suffrages et se place donc théoriquement en position favorable pour le 18 juin face à la Marcheuse Anne Roquet (16,48%).
51,2% d’abstention !
Le grand vainqueur de cette législative s’appelle l’abstention. Plus de la moitié des 47 Millions d’électeurs ne sont pas allés voter. Ce qui peut faire changer les résultats du second tour, le 18 juin, si les Français décidaient de se mobiliser. C’est en tout cas, l’appel vibrant que leur a adressé Jean-Luc Mélenchon, en ballottage favorable (34,31%) face à la Marcheuse Corinne Versdini (22,60%). Le socialiste Patrick Mennuci est éliminé.
A qui profite cette situation ? Aux candidats de La République En Marche (LREM). Car les partis traditionnels sont en pleine décomposition. Les Républicains ont non seulement du mal à se remettre de l’élection présidentielle, catastrophique pour eux, mais ils ont aussi du mal à accepter que l’un des leurs, Edouard Philippe, soit devenu Premier ministre d’Emmanuel Macron. Le Front National qui se voyait en premier parti d’opposition, s’est complètement effondré depuis le débat télévisé calamiteux de Marine Le Pen entre les deux tours de la présidentielle. La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon s’est lui aussi dégonflé comme une baudruche. Quant au Parti socialiste, il est en état de mort clinique.
Voilà pourquoi les candidats de LREM sont en position très avantageuse. Le président Macron peut espérer une majorité très confortable de près de 400 sièges.
Grand Est : Christian Eckert éliminé
Le raz-de-marée se confirme aussi dans les 49 circonscriptions du grand Est.
En Lorraine (21 députés) on notera l’élimination au premier tour de l’ancien secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert à Longwy. Elimination aussi de l’ancienne ministre Aurélie Filipetti (PS), d’Hervé Féron, à Nancy-Tomblaine, de la députée socialiste Paola Zanetti et de Jean-Louis Dumont Verdun.
A Forbach, Florian Philippot se qualifie pour le second tour avec 23,7% mais il est serré de près par le Marcheur Christophe Arend (22%). Son élection, très hypothétique, va dépendre des abstentionnistes. D’où son appel : « Je vais aller chercher les électeurs un à un, dit-il. On ne peut pas laisser 400 députés En marche. Il faut se mobiliser massivement pour le second tour. »
En Alsace, sur 15 députés sortant (13 de droite et 2 de gauche) LREM est partout présente pour le second tour.
En Champagne-Ardenne (13 circonscriptions, 5 députés ne se représentaient pas). Le socialiste Christophe Léonard éliminé dès le premier tour.