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Loi Travail. La manifestation dégénère à Paris

La neuvième journée de mobilisation contre la loi El Khomri a été marquée par de nombreux affrontements entre casseurs et forces de l’ordre, trois jours avant le rendez-vous entre la ministre du Travail et le leader cégétiste Philippe Martinez.

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Des heures, Esplanade des Invalides.

Pari tenu pour la CGT qui avait annoncé une manifestation « énorme » contre la loi El Khomri ce mardi 14 juin. Une foule imposante a pris le départ de la place d’Italie, un peu après 13 heures, en direction des Invalides, à l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl.
En tête de cortège : des drapeaux frappés du sigle CGT, FO, Sud, etc. des fumigènes, la musique plein pot, des pancartes hostiles au projet de loi Travail. Bref, une manif de plus pour refuser la réforme du code du travail alors que le sénat commence l’examen du texte.
Combien sont-ils ? La CGT a revendiqué 1,3 million de manifestants contre 75 à 80.000 pour la police. « Le gouvernement est-il aveugle et sourd ? » demande la centrale cégétiste dans un communiqué. La CGT dénonce également les violences qui ont émaillé la manifestation.

Nombreux blessés

En effet, dès le départ du cortège, des casseurs, le visage dissimulé sous une cagoule, casqués et armés de barres de fer ont voulu en découdre avec les forces de l’ordre.
Selon la préfecture de police de Paris, des individus ont pris des palettes sur un chantier pour les jeter sur les policiers. D’autres ont cassé des vitrines, des abribus et du matériel urbain.
Au moins 40 personnes ont été interpellées, assure la préfecture de Paris. Vingt-neuf policiers et plusieurs manifestants ont été blessés.
En fin de manifestation, Esplanade des Invalides, les violences se sont poursuivies entre casseurs et policiers qui ont utilisé un canon à eau pour disperser les manifestants.

Des grèves

D’autres manifestations ont été organisées en province comme à Toulouse ou à Marseille. En outre, les mouvements sociaux semblent se durcir. A la SNCF des perturbations sont observées sur plusieurs lignes même si 90% des TGV et 70% des TER sont assurés.
En revanche, ça bloque toujours dans le secteur du traitement des déchets avec un 16ème jour de blocage à l’usine d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et la poursuite de la grève des éboueurs à Paris.
Situation identique à Marseille et en Ariège mais aussi en Moselle, à Lyon, à Saint-Ouen etc. Les mouvements sociaux se poursuivent aussi dans le transport aérien.
E.L.

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