Son roman « l’art de perdre » (Flammarion), raconte avec talent la vie d’une famille sur trois générations, meurtries par la guerre d’Algérie.
Ils étaient quatre auteurs en lice. A midi, les lycéens ont choisi de récompenser Alice Zeniter par 7 voix contre 6 à Véronique Olmi auteur de « Bakhita ». « L’art de perdre » est une fresque sur trois générations racontée par Naïma, la narratrice, jeune Parisienne vive, cultivée et petite-fille de harki, comme l’auteure.
Son grand-père, Ali, montagnard kabyle, est devenu un « harki » pendant la guerre d’Algérie. C’est-à-dire qu’il a choisi la France et fut considéré par les Algériens comme un traitre.
En 1962, Hamid, le père de Naïma, débarqué par la même occasion à Marseille dans les campements de fortune, avant de s’installer avec sa famille dans une HLM en Normandie. Hamid, a appris à lire et à écrire le français et ne parle jamais de l’Algérie ni de son enfance. Mais Naïma brise un tabou en retournant en Algérie sur les anciennes terres familiales…
Voilà la trame de cet ouvrage qui joue avec l’histoire et la vie d’une famille déracinée. L’auteure, Alice Zenither, 31 ans, a déjà écrit plusieurs romans. « L’art de perdre » a déjà reçu le prix littéraire du Monde.
L’Art de perdre, Alice Zeniter
(Flammarion – 514 pages- 22 euros)