Le guide 2019 du CIDJ, 7e édition, propose un panorama de 50 secteurs et 400 métiers, des perspectives de recrutement par niveau de diplôme, 300 entreprises, 200 sites d’offres d’emploi, 150 organisations professionnelles, 100 annuaires d’entreprises en ligne.
Le guide 2019 du CIDJ Ces secteurs qui recrutent, 7e édition, est un guide pratique d’aide à l’insertion professionnelle pour les professionnels et le grand public. Il donne les clés pour mettre en œuvre une stratégie adaptée à la réalité du marché de l’emploi.
Le CIDJ publie une synthèse inédite des données les plus fiables en s’appuyant sur les travaux de référence actuels.
Les professionnels de l’orientation et de l’emploi plébiscitent l’usage de ce guide tant auprès de leurs publics que pour actualiser leurs connaissances.
Un panorama et des informations pratiques
21 portraits sectoriels synthétisent les caractéristiques, la place des jeunes, des femmes et des cadres, les perspectives de recrutement nationales et régionales, les niveaux de qualification requis, les métiers recherchés et des entreprises qui recrutent.
Deux zooms présentent des secteurs de niche et la place des femmes dans les secteurs qui recrutent.
Les données sont issues de travaux prospectifs sur les métiers, des enquêtes de l’Apec et de Pôle emploi, mais aussi des études de 40 observatoires de branche, de 150 organisations professionnelles (fédérations, conseils, syndicats…), des palmarès de la presse…
Des informations fiables pour construire son parcours d’insertion
Le guide permet, en fonction de son parcours personnel, de :
– découvrir des métiers et des secteurs méconnus qui recrutent à différents niveaux de qualification,
– choisir au mieux un secteur d’activité,
– choisir un métier, en connaissant les niveaux de qualification recherchés,
– trouver des entreprises qui recrutent,
– trouver un stage ou un contrat en alternance.
Les services du CIDJ autour des secteurs qui recrutent
Le CIDJ propose :
– des formations et des conférences pour les professionnels, – des rencontres métiers et des ateliers pour les jeunes.
Février 2019, 160 pages
39 €, à commander sur www.cidj.com
CIDJ 101 quai Branly, 75015 Paris
Métro Bir-Hakeim ligne 6 – RER C Champ-de-Mars Tour Eiffel
Espace unique d’information jeunesse, le CIDJ accueille gratuitement et sans rendez-vous tous les jeunes, quelle que soit leur situation. Le CIDJ informe et conseille les jeunes dans tous les domaines qui les concernent : orientation, études, emploi, alternance, job, stage, accès aux droits, mobilité internationale, entrepreneuriat et citoyenneté.
Le guide des métiers qui recrutent
Le Guide du Cidj est une occasion de faire un zoom sur les perspectives d’emploi pour les jeunes, alors que l’Insee annonce un taux de chômage en France passé sous la barre des 9 %.
Quels secteurs recrutent les jeunes en 2019 ?
L’insertion des jeunes sur le marché du travail diffère fortement selon leur niveau de qualification. L’accès à l’emploi des ingénieurs et des jeunes cadres s’est nettement amélioré ces dernières années, mais celui des jeunes sans diplôme reste beaucoup plus fragile, il est marqué par des parcours d’insertion chaotiques. Davantage diplômées que les hommes, les femmes occupent majoritairement des emplois plus précaires et sont surreprésentées dans des métiers peu qualifiés.
Concernant les 400 000 apprentis, leur nombre a doublé depuis le début des années 1990, en raison notamment de leur progression dans l’enseignement supérieur.
De plus, 70 % trouvent un emploi dans les 7 mois après leur diplôme selon le ministère du Travail, et ce taux atteint 91 % pour les apprentis des Grandes écoles.
Jeunes diplômé.e.s
L’insertion des jeunes diplômés des Grandes écoles a atteint son plus haut niveau depuis 2010, selon l’enquête 2018 de la Conférence des Grandes écoles (CGE) : 9 diplômés sur 10 sont en activité moins de 6 mois après l’obtention de leur diplôme. Et près des 2/3 ont été embauchés avant même d’avoir obtenu leur diplôme, un niveau record !
Cette situation favorable est confirmée par l’étude du ministère de l’Enseignement supérieur sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université et par l’Apec :
– « Le taux d’insertion des diplômés de master est stable, les conditions d’emploi s’améliorent. A l’exception des sciences humaines et sociales, les taux d’insertion dans chaque domaine disciplinaire se situent aux niveaux les plus élevés enregistrés pour les masters depuis 2009. »
(Source : MESRI, Enquête Insertion professionnelle, décembre 2018)
– « 62 % des jeunes diplômés en emploi 12 mois après leur diplôme bénéficient d’un CDI, contre 55 % il y a 1 an. »
(Source: Apec, Baromètre Jeunes diplômé.e.s 2018)
Ces secteurs qui recrutent
• Informatique – Numérique
L’Apec prévoit entre 59 000 et 63 000 recrutements en 2019 dans les activités informatiques et télécommunications, 1er secteur recruteur de cadres. Les jeunes diplômés et les jeunes cadres (1 à 5 ans d’expérience) représentent 60 % des recrutements : respectivement 27 % et 33 % des opportunités de recrutement. Les jeunes diplômés devraient bénéficier d’environ 17 000 embauches.
• Ingénierie et R&D
Les chercheurs en entreprise sont relativement jeunes : les 30/34 ans représentent 20 % des effectifs, classe d’âge la plus importante.
En 2019, l’Apec prévoit entre 37 000 et 39 000 recrutements de cadres en ingénierie et R&D. Si les entreprises recherchent des cadres plutôt expérimentés, 56 % des opportunités de recrutement concernent les jeunes : 23 % de cadres débutants et 34 % de jeunes cadres (1 à 5 ans d’expérience).
Secteurs proposant le plus d’opportunités en R&D : informatique et télécommunications, matériels de transport (dont aéronautique et automobile), électronique, mécanique-métallurgie.
• Industrie
Le Palmarès de L’Usine Nouvelle de janvier 2019 recense près de 174 000 emplois à pourvoir (contre 141 000 en 2018) dont 24 % destinés aux jeunes, soit + 41 000 recrutements. 45 % de ces recrutements concernent des cadres et des ingénieurs.
Secteurs porteurs : activités informatiques, conseil et services aux entreprises industrielles.
L’Usine Nouvelle : « Les jeunes sont bien accueillis dans les sociétés d’informatique, d’audit financier et de conseil, où leur agilité et (…) leurs connaissances techniques sont appréciées. »
(Source : Les 100 plus gros recruteurs de 2019 parmi les entreprises de l’industrie ou des services à l’industrie)
• Industrie mécanique
Entre 40 000 et 50 000 recrutements par an d’ici à 2020, dont 30 à 40 % de jeunes, à tous les niveaux, du CAP au diplôme d’ingénieur. Mais le secteur souffre d’un manque de visibilité et de reconnaissance auprès du grand public. Ces difficultés s’expliqueraient par une méconnaissance des secteurs industriels par les jeunes ingénieurs et les étudiants, facteur aggravé par les situations géographiques des sites de production. De plus, dans les filières industrielles, les activités de bureau d’études attirent davantage que celles de la production (Source : Apec).
Robotique : importante difficulté à recruter des ingénieurs et des techniciens en raison du manque de formations initiales. La pénurie touche les fonctions d’intégration (installation), l’après-vente et la maintenance.
Nombreux métiers cadres en tension : ingénieur.e (production, achat, avant-projet, conception). Dans l’automobile et l’aéronautique : responsable d’îlot de production, chargé.e d’affaires industriels, ingénieur.e (qualité, matériaux, process, électronique, électrotechnique), responsable de maintenance.
Poids de l’alternance : 87 % des apprentis des Pôles formation UIMM ont trouvé un emploi 6 mois après leur formation (89 % pour les BTS et ingénieurs). En revanche le taux de féminisation reste faible avec seulement 7 % de jeunes femmes apprenties ; 13 % pour les apprenties préparant un diplôme d’ingénieure.
• Audit-Conseil
Le secteur du conseil se porte bien et la tendance se confirme, malgré un turn-over important. Pour 2019, les Big Four (Deloitte, KPMG, EY, PwC) prévoient 8 000 recrutements dont plus de la moitié de jeunes : 4 550.
Postes juniors : auditeur.trice, expert.e-comptable, consultant.e (notamment en technologies de l’information). Parmi les postes difficiles à pourvoir : datascientists (Source : palmarès de L’Usine Nouvelle).
1er secteur recruteur de bac+5 : écoles de commerce, IAE, universités (sciences-éco. M2 comptabilité, contrôle et audit (CCA). Les ingénieurs sont de plus en plus recherchés, notamment en data, cyber sécurité, audit informatique et intelligence économique.
Les femmes sont minoritaires dans ce secteur (35 % des effectifs).
Alternance : plusieurs cabinets ont développé des programmes pour permettre l’accès à leurs métiers à des BTS, DUT, licence ; notamment en contrat de professionnalisation.
Jeunes sans diplôme
Le taux de chômage des jeunes sans diplôme demeure plus de trois fois supérieur à celui des diplômés du supérieur, 18 % contre 5 %.
Taux de chômage avec un bac ou CAP-BEP = 10 %.
(Source : Insee Références, édition 2018 – Emploi, chômage, revenus du travail)
• Commerce-Vente : 1er secteur employeur de jeunes avec 19 % des jeunes actifs de – 25 ans, devant l’industrie (14 %) et l’hébergement-restauration (9 %). 15 % des jeunes sans-diplôme travaillent dans ce secteur, en particulier dans les métiers de caissier.e.s, employé.e.s libre-service et vendeurs. ses.
Alternance : nombreux CQP accessibles en contrat de professionnalisation : employé.e de commerce, vendeur.se qualifié.e bricolage, vendeur.se automobile…
• Hôtellerie-Restauration : plus d’¼ des recrutements concerne des jeunes sans diplôme ; les métiers d’aides de cuisine, d’employé.e.s polyvalent.e.s de restauration, d’employé.e.s de l’hôtellerie et de serveurs.ses sont les plus accessibles.
Poids de l’alternance : on comptait près de 33 500 apprentis en formation et 12 200 bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation en 2017. Malgré les besoins, le nombre d’apprentis est en baisse constante (- 9 % depuis 2013).
Restauration collective : les entreprises recrutent environ 1 000 apprentis par an selon la branche. Dans le cadre du pacte de responsabilité signé en 2016, il est prévu de doubler le nombre de contrats de professionnalisation.
Taux d’insertion : 45 % des apprentis diplômés occupent un emploi 6 mois après la fin de leur formation ; 63 % pour les contrats de professionnalisation.
• Défense : les armées ont besoin de renouveler leurs effectifs car les carrières y sont courtes (âge moyen des militaires : 33 ans). La carrière militaire est un tremplin pour les jeunes sans qualification, même s’ils représentent moins de 20 % des embauches. Pour 2019, le ministère des Armées prévoit plus de 25 300 recrutements tous niveaux confondus dont 15 000 pour l’armée de Terre.
Sécurité privée : beaucoup de jeunes recrutés n’ont pas de qualification. Des CQP sont accessibles sans condition de diplôme : agent.e de prévention et de sécurité, surveillance des grands événements, agent.e de sécurité cynophile… En 2018, Pôle emploi recensait plus de 33 000 projets de recrutement dans la sécurité privée dont près de 10 000 en Ile-de-France, 1re région recruteuse, devant Paca (6 200) et Occitanie (3 500).
(Source : PE, Enquête BMO 2018)
Surveillant.e.s pénitentiaires : 2 400 postes à pourvoir par an jusqu’en 2022. Mais le métier souffre d’une mauvaise image et peine à recruter : seuls 3 000 candidats se sont présentés au concours de septembre 2018 sur les 15 000 inscrits, soit 20 %.
• Propreté : plus de 6 000 jeunes sont en formation initiale dans ce domaine (CFA ou lycée professionnel) qui compte également 8 CQP : agent.e machiniste classique (AMC), agent.e d’entretien et de rénovation en propreté (AERP), chef.fe d’équipe…
Cependant, le secteur peine à intégrer des jeunes. La filière propreté estime qu’environ 16 000 postes sont à pourvoir en CDI (d’une durée supérieure à un mi-temps), à tous niveaux de formation. En 2018, Pôle emploi recensait plus de 100 000 projets de recrutements d’agents d’entretien de locaux, métier le plus recherché en France, dont 15 000 en Ile-de-France.
Agent.e de stérilisation : nombreux postes à pourvoir dans les établissements de santé (hôpitaux, cliniques…) et dans les entreprises de stérilisation, notamment en Ile-de-France. Métier en tension en raison du turn-over et des départs à la retraite. Hommes et femmes sont recherchés à part égale.
Depuis 2001, la réglementation impose une formation : bac pro hygiène propreté stérilisation ou titre d’agent de stérilisation en milieu hospitalier.
Poids de l’alternance : chaque année, près de 1 600 apprentis sont formés dans les 7 CFA Propreté. Près de 3 000 contrats de professionnalisation ont été signés en 2016 dont plus de 30 % par des jeunes (1 029) et 11 % par des personnes en situation de handicap (360).
• Fibre optique
Le secteur de la fibre compte embaucher 12 000 personnes sur les 3 années à venir dont 6 400 en 2019. Les métiers du déploiement sont particulièrement recherchés : monteur.se raccordeur.se, technicien.ne fibre optique.
Le secteur souffre d’une faible visibilité et du peu de formations spécifiques.
Jeunes femmes
Près de 88 % des femmes travaillent dans le tertiaire contre 65 % des hommes ; cela s’explique par leur forte présence dans l’enseignement, la santé, l’hébergement médicosocial, l’action sociale et les services aux particuliers. Parmi les actifs diplômés de l’enseignement supérieur, la part des femmes est plus élevée que celle des hommes : 44 % contre 36 %. Cependant, seuls 17 % des métiers sont mixtes et les inégalités persistent, y compris pour les diplômées des Grandes écoles : elles s’insèrent moins vite sur le marché de l’emploi, possèdent moins souvent un CDI et perçoivent des salaires inférieurs à ceux des hommes.
Ces secteurs qui recrutent :
• Services à la personne
Les salariés des services à la personne sont des femmes à près de 90 %, plutôt âgées et peu diplômées. Les aides à domicile constituent la 1re famille professionnelle créatrice d’emplois en France selon le rapport Les métiers en 2022 (+159 000 créations nettes d’emplois sur la période 2012-2022).
Assistante maternelle : selon le baromètre Fepem des Emplois de la famille, la moitié des assistantes maternelles (164 000) partiront à la retraite à l’horizon 2030. Véritable enjeu car les arrivées de nouvelles assistantes maternelles ne compensent pas les départs massifs à la retraite.
• Santé
3/4 des emplois du secteur santé sont féminins, 90 % des aides-soignants ou des agents de services hospitaliers sont des femmes et 87 % des infirmiers sont des infirmières ! Plus de 25 000 projets de recrutement d’infirmiers selon Pôle emploi.
Aide-soignant : avec 58 500 projets de recrutement en 2018 (PE/BMO), c’est le métier de la santé le plus recruteur, mais il fait face à une « crise des vocations » : – 25 % d’inscriptions dans les écoles !
Médecin : près d’1 médecin sur 2 est une femme (47 %) mais moins d’1 femme sur 3 pratique la chirurgie. La pédiatrie reste la spécialité la plus féminisée (69 % de femmes), suivie par la biologie médicale (52 %). La féminisation se poursuit : avec 59 % de femmes parmi les nouveaux médecins, elles seront majoritaires dès 2021.
• Enseignement
Parmi les enseignants, la part des femmes diminue quand le niveau d’enseignement augmente : elles représentent 84 % des professeurs des écoles, 59 % des professeurs du secondaire, 53 % des professeurs agrégés et… 39 % des professeurs du supérieur.
Pour 2019, plus de 24 000 postes sont ouverts aux concours de professeur des écoles et 15 800 postes d’enseignants du 2nd degré.
• Assurance-banque
Dans l’assurance, les femmes représentent 60 % des effectifs et des recrutements, et 49,8 % de l’effectif cadre. Elles sont 57 % dans les banques commerciales et représentaient 51 % des embauches en 2017. Elles occupent 48 % des emplois cadres mais leur part demeure prépondérante dans la catégorie des techniciens : 73 %.
14 000 recrutements annuels dans l’assurance et plus de 42 000 dans la banque. Les jeunes représentent la majorité des recrutements.
L’Apec prévoit entre 17 000 et 19 000 recrutements de cadres en 2019 dans les secteurs banque et assurance dont 41 % de jeunes (10% JD / 31% 1-5 ans d’expérience).
Poids de l’alternance : les banques ont pris des engagements forts en matière d’insertion professionnelle avec l’accueil croissant de stagiaires et d’alternants, en particulier des jeunes des quartiers prioritaires et des jeunes peu qualifiés.
Fin 2017, on dénombrait 8 700 alternants dont 6 500 nouveaux alternants (50 % apprentissage + 50 % professionnalisation), chiffre en augmentation de près de 20 % entre 2013 et 2017.
65 % des alternants occupent un emploi 6 mois après l’obtention de leur diplôme, dont plus de la moitié dans la même entreprise (58 %).
• Gestion et administration des entreprises
Les métiers de la gestion et de l’administration des entreprises sont très féminisés. Secrétaires : 98 % ; assistant.e.s/secrétaires de direction : 95 % ; technicien.ne.s des services administratifs, comptables et financiers : 70 % ; RH : 63 %. ; cadres : 50 %. La part des femmes dans l’emploi cadre devrait atteindre 57 % à l’horizon 2022.
Importants volumes d’embauche chaque année : 36 000 projets de recrutement de secrétaires en 2018 selon Pôle emploi et 28 000 recrutements de cadres (administratifs, comptables et financiers) en 2019 selon l’Apec dont 58 % de jeunes (18% JD / 40% 1-5 ans d’expérience).
Poids de l’alternance : selon le ministère de l’Education nationale, les apprentis du supérieur suivent majoritairement des formations dans les domaines des services et plus particulièrement dans celui des « échanges et gestion » : administration et gestion des entreprises, RH, finances-comptabilité, commerce…
Avec 58 % des effectifs, les filles sont majoritaires dans ces filières.
(Source : RERS 2018)
Selon l’enquête Apec, les entreprises des activités juridiques, comptables et de conseil ont recruté 14 % des alternants de niveau bac + 4/+ 5, et représentent ainsi le 2e secteur recruteur après l’industrie (25 %).