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CPPAP : La justice donne raison à France Soir

Le juge des référés du TA de Paris redonne à France Soir son statut de service de presse en ligne avec tous les avantages qui en découlent.

France Soir
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Dans une ordonnance rendue le 13 janvier 2023, le juge des référés du tribunal administratif de Paris a prononcé la suspension de la décision du 5 décembre 2022 par laquelle le ministère de la Culture a refusé le certificat d’inscription sur les registres de la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) à France Soir.
Ce certificat donne au site France Soir le statut de service de presse en ligne avec tous les avantages accordés aux organes de presse. Or, la CPPAP a refusé de renouveler l’agrément au motif que le site « francesoir.fr » était dépourvu du « caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée » exigé de tout service de presse en ligne.

Contre-pouvoir ou relai du pouvoir ?

On sait que France Soir se positionne comme un contre-pouvoir et non pas comme un relai du pouvoir, notamment depuis la pandémie de Covid-19. Le journal en ligne publie régulièrement des articles qui sont à contre-courant de la pensée unique et dénoncent les dangers de la vaccination massive et sous contrainte des populations, en particulier en France. France Soir donne ainsi la parole à des scientifiques et des médecins opposés à la politique sanitaire des autorités politiques.
En quelques années, le journal en ligne s’est forgé une réputation de média indépendant dans de nombreuses rubriques journalistiques, ce qui a eu pour effet de déranger à la fois les autorités et les lobbies qui les servent. Y compris les confrères de la grande presse. Alors, évidemment, cela déplaît.

La liberté de la presse ?

France Soir a d’abord été victime de la censure des géants du numérique qui ont pris le contrôle de l’information planétaire. Mais le média en ligne a poursuivi sa politique rédactionnelle fondée sur la liberté et l’indépendance de sujets traités. Il fallait donc le faire taire autrement en lui enlevant son statut de service de presse en ligne. C’est ce qu’a osé faire le ministère de la Culture dont la décision a été retoquée par le juge des référés. On lira ici le contenu de cette ordonnance.
Rappelons que par définition, la presse est un contre-pouvoir. Un pilier de la démocratie. Elle en tire sa légitimité. Elle a le devoir de s’opposer à tout ce qui trahit l’intérêt général, qui berne les plus faibles, qui mystifie le sens commun. Parce que la presse est, d’une certaine façon, la voix de l’opinion publique qui s’exprime à travers elle.

La première des libertés

C’est ainsi, en tout cas, que nous concevons notre métier de journaliste. Un métier qui nous autorise à parler d’égal à égal avec des élus, avec les riches, avec les puissants. Sans faire de courbettes. Sans compromission. En dénonçant, quand il le faut, les bassesses, les mesquineries, les turpitudes des uns et des autres. Au risque d’un procès.
Et au nom d’une certaine idée de la liberté de la presse. « La liberté n’a aucun sens lorsque le droit d’exprimer ses pensées et ses opinions n’existe plus. Ce droit, parmi tous les droits, est la hantise des tyrans. C’est le droit qu’ils attaquent en premier. Ils connaissent son pouvoir. » (Frederick Douglass).

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