Des baffes, des calembours, des Romains et des célébrités… réalisé par Guillaume Canet, « Astérix et Obélix, l’Empire du Milieu » a des allures de western asiatique. Du vrai divertissement grand public.
Par Toutatis ! Nous revoici dans le village peuplé d’irréductibles Gaulois, où il n’est toujours pas frais le poisson. Réalisé par Guillaume Canet, « Astérix et Obélix – l’Empire du Milieu » (sortie le 1er février) est le cinquième long-métrage avec pour héros les personnages de bédé, créés par René Goscinny et Albert Uderzo. Si le film d’Alain Chabat, « Astérix et Obélix – Mission Cléopâtre » (que TF1 a opportunément rediffusé lundi soir), reste un inégalable festival de second degré, le taux de remplissage des avant-premières partout en France, dimanche, sont de bon augure pour que cet « Empire du Milieu » soit le succès populaire qu’attend le cinéma français.
Car c’est assurément un divertissement grand public qu’a tourné Guillaume Canet, qui incarne à son tour Astérix. Son pote Gilles Lellouche a quant à lui enfilé costume à rayures, couettes, et casque d’Obélix ; s’il n’a pas la corpulence de Gérard Depardieu, le comédien a mis les mêmes « pâquerettes dans les yeux » à ce balaise enfantin. Au cours de cette nouvelle aventure, les deux vieux garçons vont chacun tomber amoureux d’une Chinoise, une princesse (Julie Chen) pour le petit, une as de la savate (elle s’appelle Tat Han) pour le gr… l’enveloppé.
Toujours aussi fous ces Romains
Car cette mission, puisqu’ils l’ont acceptée, les conduit jusqu’en Chine, où ils vont libérer l’impératrice et son peuple de l’oppression romaine. Lors des tribulations des Gaulois en Chine, ils sont accompagnés d’un troisième larron, Graindemaïs, joué par Jonathan Cohen, un personnage qu’il connait bien : lâche, mytho et un peu benêt. Ils sont toujours aussi fous ces Romains, puisque César (Vincent Cassel, impérial) décide d’aller conquérir la Chine pour reconquérir sa Cléopâtre (Marion Cotillard, qui tient aussi un autre rôle caché).
Le papyrus serait trop long pour lister les nombreux invités de luxe, mais on peut citer un grand numéro de José Garcia en Biopix le scribe à l’accent galicien, le footballeur Zlatan Ibrahimovic tel que lui-même en Antivirus le légionnaire, Angèle en jolie Falbala, Pierre Richard le druide Panoramix, Philippe Katerine le barde censuré, le chef Abraracourcix (Jérôme Commandeur) qui se fait engueuler par sa Bonemine (Audrey Lamy), Orelsan en un Titanix capitaine de bateau, Ramzy le marchand Epidemaïs, et même Gérard Darmon (qui jouait Amonbofis dans l’Astérix de Chabat) dans le rôle de la voix-off.
Cet épisode est un western chinois avec des Gaulois et des baffes aux Romains qui s’envolent, du kung-fu fighting (en musique), des jeux de mots, des calembours, des pirates (les Gau-Gau, les Gau-Gau…), de grands décors et de grandes batailles, une comédie épique, où l’on apprend enfin comment Obélix est tombé dans la marmite de potion magique quant il était petit. Le scénario contient aussi une bonne dose de modernité, avec une puissante revendication féminine (Cléo, Bonemine, la danseuse Carioca…), ou Môssieur Astérix qui dédaigne le sanglier pour une nourriture « saine ». « Astérix et Obélix – l’Empire du Milieu » est avant tout une histoire d’amitié mise à mal, puisque les deux moustachus se chipotent tout au long du récit, mais sont à nouveau copains comme sangliers à la fin, où tout est bien qui finit bien, par un banquet au village.
Patrick TARDIX
« Astérix et Obélix – l’Empire du Milieu », un film de Guillaume Canet (sortie le 1er février).