Les ministres de la Défense de l’OTAN se sont réunis jeudi dans un climat de tension après l’offensive diplomatique surprise de Donald Trump concernant l’Ukraine. Cette initiative américaine unilatérale suscite l’inquiétude des alliés européens.
Les États-Unis reprennent l’initiative des négociations
La réunion des 32 ministres de la Défense de l’OTAN a été marquée par les déclarations sans ambiguïté du nouveau ministre américain de la Défense, Pete Hegseth. Son message est clair : les États-Unis mèneront seuls les négociations avec la Russie et l’Ukraine, laissant peu de place aux Européens dans le processus décisionnel.
L’Europe sommée de renforcer sa défense
Dans un discours musclé, Pete Hegseth a appelé les alliés européens à « s’approprier leur sécurité » en augmentant significativement leurs dépenses militaires. « Rien ne remplacera le pouvoir dur », a-t-il déclaré, ajoutant que les partenaires européens « doivent faire beaucoup plus pour la défense de l’Europe. »
Des lignes rouges déjà tracées
L’administration Trump a d’ores et déjà fixé plusieurs conditions non négociables : l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est exclue, tout comme un retour aux frontières d’avant 2014. Cette position ferme inquiète particulièrement les Européens, qui considèrent qu’une paix durable en Ukraine est indissociable de la sécurité du continent.
La France exprime ses inquiétudes
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a publiquement exprimé ses craintes que l’administration américaine « cède tout » à la Russie. Sur BFMTV, il s’est interrogé sur les moyens de pression dont disposent réellement les États-Unis, alors que Washington a déjà écarté tout déploiement de troupes américaines en Ukraine.
Malgré ces tensions, Pete Hegseth a assuré que le soutien militaire américain serait maintenu pendant la durée des négociations, qualifiant Donald Trump de « meilleur négociateur de la planète » et seul capable d’obtenir une paix « durable » en Ukraine.
On savait depuis le 24 février 2022 que les Américains lâcheraient l’#Ukraine s’ils ne remportaient pas leur bras de fer avec la #Russie. Ils ont perdu leur pari de mettre Poutine à genoux, ils reprennent leurs billes. Normal. Ils font comme ils ont toujours fait : au Vietnam, en…
— Patrick Fluckiger (@Fluckipa) February 13, 2025