Ce 27 mars à Bure, dans la Meuse, un militant antinucléaire a décidé de se soustraire publiquement à l’interdiction de territoire à laquelle il avait été condamné suite à l’expulsion du bois Lejuc (réoccupé depuis) en juillet 2016.
Dans un communiqué de presse, les opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo expliquent :
« Condamné à six mois de prison avec sursis à l’issue de l’opération policière du 7 juillet 2016 à Bure, Florent avait eu la surprise de voir sa peine assortie d’une interdiction de territoire meusien pendant deux ans. Cette contrainte, longtemps utilisée pour éloigner les agresseurs de leurs victimes (notamment dans le cas de violences sexuelles), est en effet de plus en plus souvent prononcée contre les militants politiques. On en compte plus de 1600 en France pour la seule année 2015.
« Appel à désobéir »
L’interdiction de territoire, qui s’additionne à la peine habituelle (amende ou prison) consiste à la fois en une intériorisation de la punition et en une injonction à se couper géographiquement de sa vie quotidienne et de toute solidarité militante. C’est pourquoi Florent a choisi de la transgresser.
C’est à ce jour la première fois que quelqu’un se soustrait publiquement à une interdiction de territoire. Les opposants et opposantes au projet d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo déclarent aujourd’hui leur soutien total à l’action de Florent, et relaient son appel à désobéir massivement aux restrictions de liberté de circulation, qu’elles soient administratives ou judiciaires.