Île-de-France
IDJ / Société / Le matériel espion du KGB et de la Stasi exposé à Saint-Ouen
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C’est une collection exceptionnelle et sans équivalent en Europe de près de 2.000 pièces exposées pour la première fois en France. Ces objets souvent uniques provenant des services secrets soviétiques appartiennent à une collection privée.
Exemplaire unique d’un prototype (non-numéroté) du « Photo-Sniper » FS-3 (ou « Foto-Snaiper » FS-3) fabriqué par la KMZ (URSS), vers 1964-1965. La version finale du « Photo-Sniper » FS-3 a été produite principalement de 1965-1969, jusqu’à 1982 et a été utilisée par la 2ème direction principale (contre-espionnage), 7ème direction (surveillance des nationaux et étrangers) et les gardes-frontières du KGB (URSS). Ce prototype est équipé de l’appareil photo Reflex « Zenit E » SLR (film de 35 mm) modifié (« Zenit ES » sur la version finale), qui utilise un connecteur spécifique pour déclencher l’appareil photo par pression sur la détente de la crosse-fusil. L’objectif (ouverture max = f/5.6) est aussi un prototype (non numéroté) développé spécifiquement pour le système « Photo-Sniper », avec une fixation à vis de type M42 sur l’appareil photo. ©Marché Dauphine – Florence Verrier
L’exposition intitulée « Les invisibles de la guerre froide : KGB et Stasi » à la Galerie Dauphine (à l’intérieur du marché Dauphine à Saint-Ouen) est ciblée sur les matériels et techniques utilisés par les services secrets soviétiques (KGB) et d’Allemagne de l’est (Stasi) durant la guerre froide (1947-1991).
Divers équipements clandestins du bloc de l’Est sont présentés pour la première fois au public Français et permettent une projection des visiteurs à l’époque noire du rideau de fer. Les visiteurs pourront ainsi contempler le plus ancien modèle connu de machine électromécanique de chiffrement « Enigma » Soviétique (« Fialka »), les divers types d’émetteurs-récepteurs à ondes radioélectriques employés par les agents secrets du KGB et/ou GRU (en mission d’espionnage sur le terrain), les magnétophones, caméras et appareils photographiques clandestins spécifiquement développés pour un usage par les services spéciaux.
Mais aussi des uniformes, décorations, documents et reliques exceptionnelles de cette période sombre de l’histoire récente sont également exposés pour une immersion « totale » des visiteurs dans le monde secret des « invisibles ».
« Les invisibles de la guerre froide : KGB et Stasi » Galerie Dauphine 132-140 rue des Rosiers-94300 Saint-Ouen (intérieur du marché Dauphine). Tous les week-ends jusqu’à fin août. Entrée gratuite.
Rarissime machine de chiffrement/déchiffrement électro-mécanique à 10 cylindres, la « FIALKA » (URSS) permet de réaliser des communications cryptées. « FIALKA » signifie « VIOLET ». Il s’agit, ici, du modèle précoce M-125. Cet appareil a été produit de 1956 à 1990, et déclassifié du secret en 2005 (la M-125 a été très utilisée par le bloc de l’Est de 1960 à 1970). La machine « FIALKA » soviétique est connue comme la version optimisée et inviolable de la machine ENIGMA allemande (3 ou 4 cylindres) de la 2ème guerre mondiale. La machine « FIALKA » peut produire plus de 590 000 milliards de codes ! Cette machine N°31109 soviétique (provenant du KGB de Moscou) est la plus ancienne des machines « FIALKA » connues, avec un caractère unique par touche (celle-ci est présentée sur le site de référence « Crypto-museum »). Il n’y a aucun autre exemplaire connu présentant un caractère par touche. Les opérateurs en formation devaient signer un contrat les interdisant de voyager hors de l’URSS pendant 2 années. Sur cette machine, il y a un sceau du KGB. ©Marché Dauphine – Florence Verrier
A gauche : Carte d’identité avec photo conférant à Vladimir Yefimovich SEMICHASTNY, Président du KGB (URSS) de 1961 à 1967, des privilèges pour excellents services spéciaux rendus à l’URSS (date de 1992, après la chute de l’URSS). Carte d’identité avec photo de l’épouse de Vladimir Yefimovich SEMICHASTNY (épouse en photo dans le livre sur Vladimir Yefimovich SEMICHASTNY). A droite : Passeport (reisepass) de la RDA au nom de Martin RICHTER, agent de la STASI (apparaît sur la liste des agents de la STASI). Passeport (reisepass) de la RDA au nom de Renate RICHTER, fausse épouse de Martin RICHTER et agent de la STASI (apparaît sur la liste des agents de la STASI). ©Marché Dauphine – Florence Verrier
Mallette « IDENTIKIT » (URSS) contenant un appareil photographique ainsi que la visionneuse de portrait-robot pour une identification faciale (1988 à 1989). Utilisé par le MVD (police) et le KGB (services secrets). Provient de Biélorussie soviétique.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Mallette « IDENTIKIT » (URSS) contenant des centaines de fiches permettant une identification faciale (1988 à 1989). Utilisée par le MVD (police) et le KGB (services secrets) pour dresser des portraits-robots. Provient de Biélorussie soviétique.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
A gauche, une mallette « IDENTIKIT » (URSS) qui comporte des centaines de fiches permettant une identification faciale (1988 à 1989). A droite, un livre montrant divers types de coiffure. Ensemble utilisé par le MVD (police) et le KGB (services secrets) pour dresser des portraits-robots. Provient de Biélorussie soviétique.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Boutons de manchettes (argent 875/1000) fabriqués à Sverdlovsk en 1961 pour le KGB (URSS), avec compartiment secret (microdot/microfilm, etc.). Production de 1958-1967.
©Marché Dauphine – Florence Verrier
A gauche, une valise contenant un émetteur-récepteur radio clandestin du KGB (URSS) modèle P-57 code « RION ». A droite, une petite valise contenant sa batterie d’alimentation. Cet ensemble provient de l’office du KGB de Riga (Lettonie).
© Marché Dauphine – Photo Florence Verrier
Valise contenant un émetteur-récepteur radio clandestin du KGB (URSS) modèle P-57 code « RION ». La valise provient de l’office du KGB de Riga (Lettonie) et date de 1957.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Petite valise contenant une batterie d’alimentation pour l’émetteur-récepteur radio clandestin du KGB (URSS) modèle P-57 code « RION ». La valise provient de l’office du KGB de Riga (Lettonie).
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Valise de la STASI (services secrets de la RDA) équipée d’un appareil photographique spécial et d’un illuminateur infrarouge invisible pour la photographie clandestine, vers 1970. Ce système permet la prise de photographies nocturnes ou par temps de brouillard. La photographie, prise dans l’obscurité totale, montre un technicien de la STASI testant ce matériel (valise numérotée 141).
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Mallette spéciale utilisée par un Général du KGB (URSS) pour ses communications secrètes chiffrées, vers 1990. Les communications avec cette mallette sont inviolables car le chiffrement est évolutif et modifié au cours des conversations téléphoniques.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Camera KMZ « Quartz » 1×8 S-2 modifiée par le KGB (URSS), avec
un appareil photo F-22 « NAILON » caché à l’intérieur et permettant
la prise de photo clandestine à un angle de 90°.
©Marché Dauphine – Florence Verrier
Briquet appareil photographique espion ECHO 8 (1951 à 1956). Appareil photographique espion « Kiev 30 » (1974-1983) dissimulé dans un paquet de cigarettes de marque « Brooklyn ». © Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Briquet appareil photographique espion ECHO 8 produit de 1951 à 1956. Ce briquet permet d’allumer des cigarettes, mais également de prendre des photographies clandestines à l’aide d’une lame métallique qui sert de déclencheur. Il est équipé d’une lentille de visée permettant une vision latérale.
© Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Briquet appareil photographique espion ECHO 8 produit de 1951 à 1956. © Marché Dauphine – Photo Sixtine Legrand
Photographie originale montrant les chefs militaires-maréchaux et colonel-généraux de l’URSS durant la guerre froide vers 1970
Photographie unique de la visite des chefs de la STASI de RDA (Général Erich MIELKE, Général Markus WOLF, etc.) à Moscou (URSS) durant l’hiver 1980
Photographie unique de la visite des chefs de la STASI de RDA (Général Erich MIELKE, Général Markus WOLF, etc.) à Moscou (URSS) durant l’hiver 1980. Aucun des services secrets occidentaux n’avait réussi à photographier Markus WOLF (dit « l’homme sans visage »), chef du HV A (renseignements extérieurs de la STASI) durant la période de la guerre froide, ce qui rend cette photo « unique ». La photo est prise au pied d’un avion de l’Aeroflot et montre 3 présidents successifs du KGB (5ème à gauche : Vitaly FEDORCHUK (président en 1988), 8ème à gauche : Viktor CHEBRIKOV (président de 1982 à 1988), et à l’extrême droite : Vladimir KRYUCHKOV (président de 1988 à 1991)), en présence des Généraux de la STASI Markus WOLF (4ème à gauche) et Erich MIELKE (6ème à gauche).
Photographie originale de la commémoration des 30 ans (1945-1975) de la victoire en URSS (1975) avec les dignitaires soviétiques, dont Yuri STOROZHEV (deuxième rangée du fond, 3ème personne en partant de la droite) en uniforme de Général du KGB, a qui appartenait cette photographie.
Rarissime photographie inédite du « collegium » du KGB (URSS) datant de 1982, avec le président du KGB Yuri ANDROPOV (1967-1982) dans son bureau, en présence du premier vice-président du KGB, des vice-présidents du KGB, des chefs des différentes directions du KGB, ainsi que des deux présidents d’organismes étatiques du KGB. Cette photo est exceptionnelle car on peut y voir 4 présidents du KGB (1er à gauche : Vladimir KRYUCHKOV (président de 1988 à 1991), 7ème à gauche : Viktor CHEBRIKOV (président de 1982 à 1988), 8ème à gauche : Vitaly FEDORCHUK (président en 1988), et 10ème à gauche : Yuri ANDROPOV (président de 1967 à 1982).
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Le détecteur de mensonges