73 experts et six sociétés savantes demandent la distribution à grande échelle de vitamine D en complément du vaccin et des gestes barrière pour prévenir les formes graves du coronavirus.
Nous l’avons dit et nous l’avons écrit ici même de nombreuses fois : la vitamine D est un traitement préventif peu coûteux et efficace contre la Covid-19.
De nombreuses études dans le monde « ont démontré le rôle de la vitamine D dans la réduction du risque d’infections virales aiguës des voies respiratoires et de pneumopathies » comme l’a documenté notre consultant scientifique le Dr Jean-Michel Wendling en interviewant Jean-Marc Sabatier, Directeur de recherches au CNRS et Docteur en Biologie Cellulaire et Microbiologie, affilié à l’Institut de NeuroPhysiopathologie (INP) de Marseille.
« La vitamine D freine un système physiologique ‘’clef’’, devenu délétère car suractivé par le coronavirus SARS-CoV-2, expliquait Jean-Marc Sabatier. La vitamine D permet aussi un fonctionnement optimal du système immunitaire et induit la production de molécules antivirales chez l’hôte afin de lutter plus efficacement contre le virus ».
Selon des chercheurs espagnols, 8 patients sur 10 hospitalisés pour une infection au Covid seraient en manque de vitamine D.
Une protéine clé
Désormais, de nombreuses études scientifiques confirment le rôle bénéfique de la vitamine D dans la prévention de la Covid-19. Ainsi, 73 experts francophones et six sociétés savantes* réunies autour du Pr Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers, et du Pr Jean-Claude Souberbielle du service d’explorations fonctionnelles à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris, appellent à supplémenter l’ensemble de la population française.
« La vitamine D est capable d’activer ou de réprimer plusieurs dizaines de gènes et peut ainsi théoriquement prévenir et/ou améliorer les formes graves de Covid-19, expliquent les experts. La vitamine D permettrait de moduler la synthèse de certaines protéines, notamment l’ACE2 (utilisé par le SARS-CoV-2 pour infecter les cellules hôtes). L’ACE2 a des effets protecteurs contre l’inflammation dans plusieurs organes, dont les poumons. »
Une protéine que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) avait qualifié de « clé dans la physiologie du Covid-19, nécessaire à l’entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules de l’hôte ».
Compte tenu de la carence élevée en vitamine D chez 40 à 50 % de la population française et plus encore chez les personnes à risque de formes graves de Covid-19, les experts recommandent de promouvoir à grande échelle la supplémentation en vitamine D et d’avoir recours à une supplémentation à forte dose dès que le diagnostic de la Covid-19 est posé.
* Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale, Société Française d’Endocrinologie, Société Française d’Endocrinologie et Diabétologie Pédiatrique, Société française de gériatrie et gérontologie, Société Francophone de Néphrologie Dialyse et Transplantation, Société française de Pédiatrie