Serge Varini, un messin retraité de La Poste a relevé chaque jour, depuis le début de l’épidémie, le nombre de cas avérés de Covid-19 dans le Grand Est, les hospitalisations et les guérisons. Il explique pourquoi.
COVID 19 : GRAND EST : DÉCÈS – HOSPITALISATIONS – RÉANIMATIONS
Covid Grand-Est: décès, réa, hospitalisations
« J’ai eu conscience, dès le début de l’épidémie de coronavirus, que nous vivions un moment exceptionnel, quelque chose d’historique » explique Serge Varini, un mosellan retraité de La Poste. J’ai effectué des relevés statistiques, au jour le jour. D’abord sur la France entière, mais ensuite je me suis concentré sur les dix départements du Grand Est. »
Chaque jour, donc, depuis mars 2020, Serge Varini a scruté la presse locale, pioché dans les chiffres de Santé Publique France, de l’ARS pour tenir un vaste tableau chiffré où il indique le nombre de cas avérés de Covid-19, le nombre d’hospitalisations, le nombre de décès, le nombre de sorties de l’hôpital…. « Nous étions l’épicentre de l’épidémie » explique le retraité. J’ai voulu savoir quel était le taux d’incidence pour connaître l’évolution de la maladie. »
Dire la vérité
Serge Varini a donc voulu garder rune trace écrite de ces instants mémorables. Et il est incollable sur le sujet. Par exemple, le 13 août 2020, il y a eu en Lorraine un total de 1.582 décès, 5.061 personnes sont sorties de l’hôpital, 162 restent encore hospitalisées dont 4 en réanimation. Pour l’ensemble du Grand Est, il note 3.636 décès, 536 patients encore hospitalisés et 17 en réa.
« Au début de l’épidémie, en janvier et février, on voyait ce qui se passait en Chine, mais on nous disait que cela ne pouvait pas arriver chez nous » se souvient Serge. « Nos sociétés sont installées dans le confort. On perd le sens des réalités. Et puis, le virus nous est tombé dessus. Certains le prenaient à la rigolade. On a vu le résultat. »
Bien entendu Serge Varini ne tire pas de conclusions hâtives de son relevé statistique. Il constate simplement que « la communication du gouvernement, dès le début, a été maladroite. Une erreur majeure. Il fallait dire la vérité aux Français. Leur dire qu’il n’y avait pas assez de masques. Aujourd’hui, on nous dit le contraire. Les autorités, locales, régionales ou nationales, ouvrent le parapluie. Faut plus prendre de risque. Moi je crois que si on explique aux gens à quoi servent les gestes barrière, si on les rend responsables, tout ira mieux. »