L’Association des Petites Villes de France demande un moratoire sur les fermetures de lits d’hospitalisation dans l’ensemble des hôpitaux publics.
Au moment où s’organise une vaste mobilisation des personnels hospitaliers pour « sauver l’hôpital public » et pour dénoncer le manque flagrant de moyens et de financement, L’Association des Petites Villes de France, présidée par Christophe Bouillon, député de Seine-Maritime et Maire honoraire de Canteleu, rappelle que la gravité de la situation concerne également et pleinement les hôpitaux de proximité.
Restructurations à la hussarde
La crise est ancienne. Elle est la conséquence des restructurations effectuées à la hussarde depuis des années qui ont multiplié les fermetures de lits et de services hospitaliers dans les villes petites et moyennes contribuant ainsi à aggraver les phénomènes de saturation des grands établissements. Il en est de même pour les services d’urgences.
Notre système de santé qui fut très longtemps vanté pour sa qualité est menacé dans ses missions pour assurer la qualité et la sécurité des soins.
Désengorgement des urgences
L’APVF partage donc les inquiétudes des personnels qui sont parfois au bord de l’épuisement. Tout en prenant en compte les avancées contenues dans le plan « Ma santé 2022 », et les mesures annoncées par la ministre de la Santé contenues dans le Pacte de refondation pour répondre à la crise des urgences, l’APVF réclame notamment un desserrement de l’objectif national de dépenses de l’Assurance maladie (ONDAM) et un moratoire sur les fermetures de lits d’hospitalisation dans l’ensemble des hôpitaux publics, quel que soit leur taille.
Comme l’avait préconisé en 2018 un rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, l’hôpital de proximité est une solution d’avenir, notamment pour désengorger les urgences et répondre aux problématiques de l’offre de soins sur le territoire.