Faire racheter des encours de prêts à un établissement spécialisé permet de réduire les mensualités de l’emprunteur qui initie la procédure. Il s’agit d’une renégociation à l’issue de laquelle les finances personnelles sont équilibrées, notamment lorsque la personne est en situation de surendettement. Le rachat de crédits n’est cependant pas une solution miracle : il se prépare minutieusement pour aboutir aux résultats escomptés. Voici donc un guide complet pour le réussir.
Évaluer sa situation financière et déterminer l’objectif du rachat
À l’instar des autres formes d’emprunt, la banque ou l’établissement partenaire analyse en amont la santé financière du demandeur. Il convient donc de prendre les devants afin de déterminer les besoins à combler et de proposer un dossier convaincant.
La simulation en ligne : une solution simple et rapide
Les calculatrices disponibles sur les plateformes de comparaison en ligne sont un bon point de départ pour analyser l’état de ses finances. Elles proposent une estimation factuelle en déterminant le reste à vivre à partir des revenus usuels et des charges fixes. L’évaluation se termine par le calcul d’un nouveau taux d’endettement. En réalisant une simulation de rachat de crédits, l’emprunteur peut ensuite comparer son niveau de dette avant et après l’opération.
Les résultats sont certes donnés à titre indicatif, mais ils permettent d’estimer les économies mensuelles réalisées avec ce regroupement. Les graphiques et données proposés par certains simulateurs aident à mieux cerner l’impact de cette procédure sur les finances du demandeur. Il est par ailleurs possible de pousser l’expérience plus loin en jouant sur la durée de remboursement.
Les informations requises pour une simulation réussie
La plupart des simulateurs en ligne proposent plusieurs filtres et un formulaire pour personnaliser l’opération. Pour évaluer sa situation financière, il convient ainsi de préciser :
- le nombre et la nature des crédits en cours de remboursement,
- le capital restant dû de chaque dette,
- la somme totale des emprunts,
- les revenus réguliers du foyer,
- le montant des mensualités, etc.
Dans le cadre de la simulation de rachat, le demandeur doit également déterminer s’il souhaite intégrer toutes ses dettes au nouveau contrat. Si son analyse l’incite à ne pas le faire, il faut qu’il identifie avec précision les prêts à cibler. Il doit enfin décider si sa demande inclut une trésorerie supplémentaire et estimer le montant de celle-ci.
Les différents objectifs d’un regroupement de crédits
Il existe deux sortes de rachat de prêts : le contrat à la consommation et la solution hypothécaire. Le premier permet uniquement de regrouper les crédits personnels, affectés ou non. L’autre formule inclut le prêt immobilier qui doit d’ailleurs représenter 60 % ou plus du montant total de l’opération. Selon les raisons qui le poussent à engager cette procédure, le souscripteur se penche vers l’une ou l’autre de ces offres. Les particuliers choisissent cette option pour deux principaux objectifs, à savoir la réduction des mensualités et le financement d’un nouveau projet.
Les nombreux changements de la vie (naissance, déménagement, décès, etc.) peuvent impacter les finances de manière négative. Le remboursement des dettes contractées empiète alors sur le reste à vivre. Grâce au rachat de crédits, il est possible d’alléger l’impact de ces charges sur les revenus, même si le coût total de la dette augmente. D’autres emprunteurs se servent de cette occasion pour demander une trésorerie supplémentaire.
Sous certaines conditions, l’organisme prêteur peut accorder une somme au contractant pour lui permettre de se constituer une épargne de précaution. La dernière catégorie de souscripteurs réunit leurs prêts en un seul contrat pour ramener leur taux d’endettement sous la barre des 35 %. Ils peuvent alors financer des travaux, un voyage, un mariage ou tout autre projet important à leurs yeux en souscrivant une nouvelle dette.
Comparer les offres de rachat de crédits disponibles sur le marché
Une fois les prérequis effectués, il convient de mettre en concurrence les meilleurs contrats disponibles. La solution optimale pour y arriver reste encore le comparateur en ligne. Pourquoi ? Simplement, car il confronte jusqu’à 10 prestataires avec les données et préférences du demandeur. Il est ensuite possible de demander directement sur l’interface du simulateur le devis des entreprises retenues. L’idée est d’obtenir de bonnes conditions de financement pour le rachat de prêts. Il faut donc mettre l’accent sur :
- le taux proposé,
- la durée du remboursement,
- les assurances,
- la mensualité à payer,
- les frais de dossier,
- le coût total de l’opération.
Ce dernier doit d’ailleurs faire l’objet d’une attention particulière. Il inclut les Indemnités de Remboursement Anticipé (IRA), très importantes si la situation financière de l’emprunteur s’améliore rapidement. Elles peuvent se limiter à 1 % du capital restant dû et ne doivent pas dépasser 0,5 % lors de la première année de contrat. Cette situation est toutefois possible uniquement si l’opération inclut un précédent rachat ou un prêt à la consommation supérieur à 10 000 €. Dans le cas contraire, elles peuvent atteindre 3 %. L’autre point de vigilance est relatif aux frais de notaire si le demandeur opte pour un regroupement hypothécaire. Il doit également faire très attention aux frais de courtage.
Préparer et rassembler tous les documents nécessaires à la demande
Pour initier la procédure, l’emprunteur a besoin de trois catégories de pièces : civiles, financières et administratives.
Les justificatifs d’état civil
Les organismes prêteurs demandent généralement une copie recto verso du passeport ou de la carte d’identité, du livret de famille et d’un justificatif de domicile valide depuis moins de 3 mois. Il faut par ailleurs une photocopie des 4 pages de la taxe foncière ou de la taxe d’habitation selon que le souscripteur est propriétaire ou locataire. Le dossier inclut aussi une copie du contrat de mariage/jugement de divorce si nécessaire, ainsi qu’un chèque annulé ou un RIB.
Les documents liés aux revenus
La banque examine les 3 fiches de paie les plus récentes, l’attestation d’APL ou d’allocations familiales et les pièces justificatives des revenus complémentaires. Il convient de prévoir le relevé de tous les comptes détenus sur les 3 derniers mois et celui des livrets d’épargne qui reçoivent des virements du compte principal. Il faut par ailleurs une copie du dernier avis d’imposition. Les professionnels indépendants doivent quant à eux avoir leurs 3 derniers bilans et liasses fiscaux. Le demandeur doit préparer l’offre du crédit immobilier à inclure et son tableau d’amortissement. Il faut enfin tout document susceptible d’indiquer au prêteur le capital restant dû des prêts à la consommation ciblés.
Les pièces administratives
Le dossier de rachat serait incomplet sans une copie du titre de propriétaire dans le cas où le demandeur a ce statut. Il est recommandé d’y joindre une estimation de la valeur du bien réalisée par un notaire ou une agence immobilière. Le souscripteur-locataire doit quant à lui présenter la quittance la plus récente de son loyer. Il faut cependant un certificat d’hébergement et une copie de la pièce d’identité de l’hébergeur si l’emprunteur est hébergé. À tous ces documents s’ajoute l’attestation d’assurance. La législation fluctue et les démarches administratives s’ajustent avec le temps. L’aide d’un courtier est alors la bienvenue pour préparer au mieux cette phase.
Faire appel à un courtier pour optimiser les chances de succès
Bien qu’avantageuse, le rachat de prêts est une opération délicate. Avoir un intermédiaire pour identifier les meilleurs contrats, réaliser toutes les démarches et bénéficier des bons conseils est un réel plus.
Pourquoi faut-il recourir à ce professionnel ?
Il a une relation privilégiée avec les établissements de crédit. Outre le fait d’examiner le profil de son client avec une certaine expertise, il cerne son projet de regroupement pour identifier l’offre adéquate. Le courtier peut ensuite négocier des taux et des modalités impossibles à obtenir autrement. Son rôle de conseil est essentiel à la réussite de cette opération. Il a toutes les compétences techniques pour déterminer la faisabilité du rachat et son intérêt pour l’emprunteur concerné. Il s’ensuit un réel gain de temps dans le choix de la banque pour cette procédure.
Comment choisir le bon intermédiaire ?
Le courtier retenu doit être capable d’accompagner efficacement son client. Cela implique de la réactivité et de la disponibilité. Ces deux aspects sont facilement vérifiables sur son site officiel ou à travers ses réseaux sociaux. Il faut par ailleurs recourir à un intermédiaire transparent sur son offre avec une expertise reconnue. Le réseau de ces courtiers est généralement plus intéressant et le demandeur évite par la même occasion les mauvaises surprises. Le dernier point de vigilance est lié aux frais de mandat. Le prix médian pratiqué est de 5 % du total emprunté. Il fluctue toutefois selon la complexité du dossier et la notoriété du spécialiste. L’objectif ici est de trouver le bon équilibre.
Lire attentivement l’offre de rachat avant de s’engager
Après la vérification de la demande, le prêteur émet une offre de regroupement en cas de validation. Le demandeur doit ensuite signer le contrat pour le rendre effectif. La loi Lagarde en date du 1er juillet 2010 lui octroie 10 jours de réflexion pour un rachat hypothécaire et 14 jours pour un regroupement de prêts à la consommation. Le délai court à partir de la réception de la proposition.
Profitez de cette occasion pour relire en détail l’offre effectuée avec votre courtier. Si elle ne convient finalement pas, le demandeur peut légalement se rétracter. Une fois finalisée, l’opération aboutit au déblocage des fonds pour solder les encours auprès des anciens créanciers. Le souscripteur se retrouve ainsi avec un seul prêt, un taux d’endettement plus faible, une durée de paiement allongée et des mensualités aménagées.