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« Let’s go Brandon ! »

Soudain, l’internet anglophone vibre de ce slogan étrange, mais accrocheur. Que se passe-t-il ? On vous explique.

Robert Harneis
Robert Harneis, journaliste

Par Robert Harneis

Tout a commencé le 2 octobre lorsque l’ex-plongeuse olympique et skieuse en style libre devenue journaliste sportive de NBC, Kelli Stavast, interviewait un jeune pilote de course, comme c’est la coutume de nos jours, devant la foule qui avait assisté à la course. L’heureux pilote s’appelait Brandon Brown et venait de remporter de façon inattendue une course au Super Speedway de Taladega, en Alabama.
La jeune foule est de bonne humeur et fait beaucoup de bruit. Regardant avec admiration le beau jeune homme, Kelli s’enthousiasme : « Vous pouvez entendre les chants de la foule – ‘Let’s go Brandon!' ».
Léger problème – toute personne n’ayant pas besoin d’une prothèse auditive pourrait vous dire qu’ils scandaient le « F*ck Joe Biden ! » de bien mauvais goût.
La malheureuse journaliste a affirmé qu’elle portait des écouteurs (vrai) et qu’elle ne pouvait pas entendre ce que la foule criait (peut-être).

Dans les annales du congrès américain !

Depuis, la phrase est devenue virale sur Internet, en particulier parmi ceux qui ne sont pas des admirateurs du 46e président des États-Unis. Elle a été tractée derrière un avion lors d’un rassemblement de Trump. Elle est même entrée dans les annales du Congrès américain, le député Bill Posey concluant une récente intervention par « Let’s go Brandon ! ».
Lorsque le président a visité un chantier de construction dans la banlieue de Chicago pour promouvoir son mandat de vaccination, des manifestants ont scandé la phrase. Et un groupe a crié « Let’s go Brandon » devant un parc de Virginie lorsque Biden a fait une apparition au nom du candidat démocrate au poste de gouverneur, Terry McAuliffe.
Les politiciens et les électeurs anti-Biden sont morts de rire, tandis que le malheureux Brandon Brown a perdu la partie, car des sponsors embarrassés lui ont retiré leur soutien.
Comme le disait le grand linguiste Wittgenstein, « les mots ne signifient pas toujours ce qu’ils semblent indiquer ».

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