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Grand Est : une association pour les victimes du coronavirus

Cinq avocats, deux élus locaux et un médecin viennent de créer « l’association Grand Est d’aide aux victimes du Covid-19 ». Pour aborder les conséquences juridiques de l’épidémie. Une première en France.

Les membres fondateurs de l'association d'aide aux victimes du Covid-19
Les membres fondateurs de l’association de gauche à droite : Agnès BIVER PATE, Xavier IOCHUM, Laurent PATE, Vincent GUISO, Olivier HURAULT (Doc association)

Ils sont avocats de différentes disciplines juridiques, tous inscrits au barreau de Metz. Laurent Paté, Xavier Iochum, Olivier Hurault, Agnès Biver-Paté et Vincent Guiso ne voulaient pas rester spectateurs du drame sanitaire et humain qui se joue sous nos yeux. Ils voulaient aider, dans leur domaine de compétence, toutes celles et tous ceux qui, directement ou indirectement, sont victimes du coronavirus. En particulier ceux qui continuent de travailler pour « assurer la continuité des services » indispensables à la vie en société : personnels soignants, bien sûr, mais aussi caissières, policiers, éboueurs et tant d’autres. Car ils risquent leur vie en allant bosser.
« La réglementation actuelle ne protège par les nombreux travailleurs, ‘’ premiers de corvée’’, qui doivent s’exposer à une contagion au Covid-19, expliquent les avocats. Notre objectif ? Prévenir ces contagions et assurer une juste indemnisation à ceux qui tombent malades.»

Un accident du travail ?

Me Laurent Paté, le président
Me Laurent Paté, le président

Voilà le point de départ de la réflexion qui a prévalu à la création d’une association Grand Est d’aide aux victimes du Covid-19 dont les statuts ont été déposés au tribunal de Metz. Les cinq avocats ont été rejoints par deux élus (un de Moselle et un de Meurthe-et-Moselle) et un médecin.
Dans un communiqué, les fondateurs précisent que l’association a pour objet de « venir en aide aux personnes touchées par l’infection au Covid-19 et à leur entourage personnel et familial, pour répondre à leurs besoins sociaux, juridiques, et moraux ». Qu’il s’agisse de salariés du public ou du privé. Mais aussi des élus engagés sur le terrain lors du premier tour des municipales.
« Nous considérons que la pandémie qui frappe nos sociétés peut être assimilée à un gigantesque accident du travail, explique Me Laurent Paté, président de l’association. Or la loi de 1898 n’a pas été pensée pour faire face à une épidémie. La maladie n’est pas un accident du travail. Il faudrait donc que le Covid-19 soit répertorié comme maladie professionnelle. »

Solidarité et égalité

Me Xavier Iochum
Me Xavier Iochum

L’association entend donc « assister les personnes dans la constitution de dossiers individuels de prise en charge des préjudices liés à l’infection en vue de parvenir à leur juste indemnisation, assister les structures et les salariés dans la mise en œuvre des plans de prévention au travail, assister les structures économiques relativement aux difficultés induites par la crise. »
« Le douzième paragraphe du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 prévoit que : la Nation proclame la solidarité et l’égalité de tous les Français devant les charges qui résultent des calamités nationales, rappelle Me Xavier Iochum. La mise en œuvre de ce principe doit guider l’indemnisation des victimes. »

Association Grand Est d’aide aux victimes du Covid-19
7 rue du Génie 57000 METZ

Permanence téléphonique
Les mardis de 14h00 à 17h00 : 06.86.80.32.29
Les jeudis de 15h00 à 18h00 : 06.08.42.95.25

Mail : contact@covid-grand-est.fr

Fax : 03.87.50.65.23

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