19 eurodéputés sont visés par une enquête préliminaire du parquet Paris pour « abus de confiance ». Parmi eux, la nouvelle ministre des Affaires européennes, Murielle de Sarnez.
L’enquête a été ouverte le 22 mars dernier après la dénonciation d’une eurodéputée FN, Sophie Montel. Le parquet mène des investigations sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires au sein du Parlement européen. En fait, ces assistants auraient travaillé, tout ou partie, pour une formation politique.
C’est ce qui a été reproché à Marine Le Pen pendant la campagne des élections présidentielles. Et c’est désormais ce qui est reproché à 19 autres eurodéputés ou ex-eurodéputés, puisqu’entre temps, Murielle de Sarnez est devenue ministre du gouvernement d’Edouard Philippe.
L’enquête éclaircir le rôle joué par Philippine Laniesse, l’ancienne collaboratrice parlementaire de Murielle de Sarnez, par ailleurs conseillère régionale MoDem, et élue dans le 19e arrondissement de Paris. La jeune femme est aujourd’hui chargée de communication auprès de la ministre des Affaires européennes. Marielle de Sarnez a annoncé qu’elle portait plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre l’eurodéputée FN Sophie Montel.
Un autre eurodéputé membre du MoDem Robert Rochefort est concerné par cette enquête. Ce qui est un comble puisque le nouveau Garde des sceaux, ministre de la Justice, François Bayrou est aussi président du MoDem.
Les autres eurodéputés visés par l’enquête sont : Edouard Martin, Emmanuel Maurel, Christine Revault d’Alonnes Bonnefoy et Jean-Louis Cottigny pour le parti socialiste, Angélique Delahaye, Marc Joulaud, l’ancien suppléant de François Fillon à l’Assemblée nationale, Tokia Saïfi et Constance Le Grip, Michèle Alliot-Marie, Brice Hortefeux et Jérôme Lavrilleux pour Les Républicains. Mais aussi Jean Arthuis (ex-UDI désormais LREM) et Dominique Riquet. Yannick Jadot et Michèle Rivasi, tous deux EELV, Patrick Le Hyaric du Front de Gauche et Virginie Rozière du Parti Radical de Gauche.
E.L.