Les membres de la nouvelle Assemblée du CESER Grand Est, réunis en séance plénière à Metz, ont voté leurs premiers avis destinés au Conseil régional.
À l’occasion de cette rencontre, le Président Patrick TASSIN a tenu à souligner l’importance du CESER comme espace de réflexion et d’échanges. Sur ce sujet, le Président du Conseil régional Jean ROTTNER a d’ailleurs confirmé son souhait que le CESER participe à la gouvernance régionale. C’est donc en ce sens que le CESER sera saisi des grandes questions régionales, pour se faire l’écho des préoccupations des citoyens. Car si la légitimité de la seconde Assemblée régionale est bien réelle, celle-ci doit constamment en faire la preuve…
• Avis sur le Schéma Régional de Développement du Tourisme dans le Grand Est 2018-2023
La stratégie du SRDT se développe autour de 5 axes : Offre de sens et d’excellence ; Cinq destinations structurantes (Alsace, Ardenne, Champagne, Lorraine, Massif des Vosges) ; Soutien de la compétitivité des entreprises et des territoires ; Numérique ; Gouvernance (Conseil régional – Comité régional du tourisme), et de six « signatures » : le tourisme de mémoire, l’itinérance, l’œnotourisme et la gastronomie, la nature, le tourisme patrimonial et culturel, le thermalisme et le bien-être.
Pour le CESER, le SRDT souffre de quelques faiblesses, notamment d’un manque d’ambition dans les perspectives de croissance (hausse de 6,5 % du chiffre d’affaires envisagée d’ici 2023, donc limitée à l’inflation). Il considère qu’il y a 2 axes à privilégier : le soutien à l’attractivité de la région et la commercialisation de l’offre.
Au final, le CESER préconise que l’accompagnement de la montée en qualité se fasse au profit de toutes les gammes (et non seulement en faveur des trois et cinq étoiles) et que les aides soient plus conditionnées au développement durable, à l’écotourisme et au tourisme rural. A ce titre, il souligne la nécessité de prendre en considération l’ensemble du territoire et pas seulement des destinations déjà visibles. Il demande, en outre, qu’une action forte soit menée pour soutenir la mobilisation des fonds européens et salue la volonté du Conseil régional de déployer des outils numériques. Enfin, il encourage la gouvernance du SRDT à veiller au respect des richesses spécifiques de chaque destination, par une veille sur l’offre, actualisée en temps réel.
Le CESER souhaite s’engager au côté de la Région dans les gouvernances (CRT et 137 destinations) et dans les chantiers à venir (plans et programmes d’actions…).
• Avis sur l’examen par le Conseil régional du Projet régional de santé 2018-2028
Le Projet Régional de Santé constitue la feuille de route de l’ARS pour les 10 ans à venir. Il est décliné en deux Schémas Régionaux de Santé de 5 ans. Il définit les priorités de la politique régionale de santé dans ses différents champs (prévention, médecine de ville, médico-social et hospitalier) et dans une logique de parcours de santé. Cet avis fait suite à la saisine du Conseil régional sur son propre examen du Projet régional de Santé 2018-2028 (PRS 2).
Le CESER rappelle que la santé est une notion globale, qui intègre non seulement la question des soins mais également celles liées à la prévention, aux parcours de santé, aux structures médico-sociales, à l’environnement, à la réduction des inégalités territoriales et sociales… L’articulation de la politique de santé avec les autres politiques publiques, qui agissent sur les conditions de vie des habitants, est essentielle afin de développer des environnements favorables à la santé en milieu scolaire, au travail et dans les différents lieux de vie.
Le CESER aurait souhaité que l’examen du PRS 2 par le Conseil régional soit plus étayé, notamment sur son rôle et sa responsabilité en matière de santé. Le CESER encourage le Conseil régional à amplifier une démarche ambitieuse et volontariste de mise en cohérence de l’ensemble des politiques régionales qui permettront d’atteindre les objectifs du PRS 2.
Dans son avis, le CESER précise que la problématique de l’accès à la santé ne se résume pas uniquement à la question de la démographie médicale, ou à l’inégalité territoriale, mais doit également s’appréhender en termes d’inégalités sociales d’accès aux soins. Il attire l’attention du Conseil régional sur le déficit de professionnels dans le domaine sanitaire et social et regrette, notamment, que le lien entre l’environnement et la santé ne fasse pas l’objet d’un point d’attention particulier.