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Votez Dupontel au « Second Tour » !

« Ce film n’est pas à prendre au sérieux », prétend Albert Dupontel, qui avance masqué dans cette fable politique réjouissante, « totalement improbable », dit-il. Une comédie noire pourtant très proche de la réalité politique et médiatique.

Albert Dupontel, Cécile de France, Nicolas Marié, le formidable trio de cette comédie noire.

« Adieu les cons », « 9 mois ferme », « Vilain », « Bernie »… Albert Dupontel aime nous raconter des « drames rigolos » et nous faire rire de choses qui sont à pleurer. L’acteur-réalisateur récidive avec « Second Tour » (sortie le 25 octobre), une fable politique pour grands enfants. « Je suis un mauvais citoyen, je n’ai jamais voté de ma vie », assure Dupontel, qui avait pourtant incarné un « Président » dans le film de Lionel Delplanque. Cette fois, c’est un presque président qu’il joue dans son film, un candidat surprise aux élections présidentielles, bien parti pour l’emporter.

Déjà annoncé comme « futur président », ce Pierre-Henry Mercier, héritier d’une grande famille d’industriels, jusqu’alors économiste de renom, est un candidat « atypique » (toute ressemblance avec…) qui bat la campagne, de meetings en plateaux télé. Dans une chaîne d’info en continu, soutien du candidat, une journaliste placardisée « au foot », Mlle Pove (Cécile de France), est réintégrée à la rubrique politique. Avec son fidèle cameraman Gus (Nicolas Marié), elle a pour mission de tirer un portrait flatteur de ce politicien pas comme les autres. Peu respectueuse des consignes et de la hiérarchie, elle décide de mener l’enquête à sa façon, de poser ses propres questions plutôt que celles écrites à l’avance.

L’humour pour décortiquer les travers de la société

Sous couvert de divertissement, Dupontel utilise l’humour pour décortiquer les travers de la société.

En fait, Pierre-Henry Mercier est un « candidat masqué », qui a décidé d’infiltrer le système, un homme qui a caché ses réelles convictions à ses financeurs, et qui est désormais en danger. « L’origine de ce projet, c’est un truc très sérieux au départ », confie Albert Dupontel, l’idée de ce film ayant été déclenchée par un documentaire consacré à Robert Kennedy. « On a brodé une fable totalement improbable, au départ c’est un roman de gare, et après je m’appuie sur une réalité, ce n’est que de cinéma ! », disait-il lors de l’avant-première de son long-métrage au Ciné Breiz à Paimpol, lors d’un tour de France des salles digne d’une campagne électorale.

« Je ne me suis inspiré de rien de précis, ce film n’est pas à prendre au sérieux, le vrai message est de distraire, le but est de ricaner », assure-t-il. « Second Tour » est effectivement distrayant, jubilatoire, cependant, si les péripéties de ses personnages peuvent paraître rocambolesques, ce récit est très proche d’une réalité politique et médiatique, peu réjouissante. Bien entouré de ses deux comparses Cécile de France et Nicolas Marié (présent dans quasi tous ses films) Dupontel avance lui aussi masqué : sous couvert de divertissement, il utilise l’humour pour décortiquer les travers de la société. La comédie noire tourne au thriller politique, mais à la fin il y a des ruches et des abeilles dans les jardins de l’Elysée, ce doit être bon signe.

Patrick TARDIT

« Second Tour », un film de Albert Dupontel, avec Cécile de France et Nicolas Marié (sortie le 25 octobre).

Dupontel incarne Pierre-Henry Mercier, héritier d’une grande famille d’industriels, jusqu’alors économiste de renom, et candidat « atypique » aux présidentielles.
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