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Les images de l’écologie

C’est finalement en ligne que se tiendra le Metz Film Festival de la transition écologique. Au programme : « des films d’aujourd’hui qui pensent le monde de demain ». A voir depuis chez soi du 26 au 28 mars.

Organisé à Metz, le Festival de la transition écologique aura finalement lieu en ligne avec un accès gratuit sur ImagoTV.

Après « Maplanet(e) » et « Cinématerre », la troisième édition du Festival de la transition écologique organisé à Metz aurait dû avoir lieu à l’automne dernier. D’abord reporté à ce printemps 2021, le Metz Film Festival (sa nouvelle appellation) va finalement se dérouler en ligne, à l’instar de nombreux festivals de cinéma de ce début d’année. Du 26 au 28 mars, les « festivaliers » pourront donc visionner, gratuitement depuis chez eux sur la plateforme ImagoTV, une quinzaine de films, participer à des débats à distance après les visionnages, et même participer au Prix du Public.

« Puisse cette troisième édition être ressentie comme une pause dans cette période singulière. Que les images magnifiques des documentaires vous transportent et vous ouvrent sur le monde de demain que nous préparons aujourd’hui », espère Marie-Anne Isler-Béguin, présidente de l’Institut Européen d’Ecologie, qui avait succédé à son créateur Jean-Marie Pelt. Au programme de ce festival organisé sous le haut patronage de Mme Barbara Pompili, ministre de la Transition Ecologique : « des films d’aujourd’hui qui pensent le monde de demain ».

Des scandales sanitaires

Dans son documentaire, le réalisateur espagnol Ted Antoja se confronte à la souffrance animale et à la brutalité de l’industrie agro-alimentaire.

Sur la soixantaine de films reçus par les organisateurs, une douzaine (3 courts-métrages, 4 moyens-métrages, et 5 longs-métrages) ont été sélectionnés en compétition. Auparavant, l’ouverture se fera vendredi soir avec « L’homme a mangé la Terre », de Jean-Robert Viallet, un « décryptage minutieux de la course au développement ». Certains documentaires présentés font un constat souvent catastrophique de la situation contemporaine, d’autres dénoncent des scandales environnementaux et/ou sanitaires. Ainsi « Les sentinelles » ; Pierre Pezerat y rend hommage à son père Henri, chercheur au CNRS, ainsi qu’à d’autres lanceurs d’alerte, ouvriers et agriculteurs d’abord victimes des méfaits de l’amiante et des pesticides, qui se sont rebellés contre le permis de tuer des industriels.

Documentaire de Nathalie Barbe (programmé récemment par LCP-Public Sénat), « Agriculteurs sous tension : une omerta française » est un témoignage bouleversant, celui d’éleveurs dans leur combat contre les ondes électromagnétiques, ces lignes à haute-tension qui traversent leurs exploitations, ont parfois décimé leurs troupeaux et menacé leur propre santé. Révoltés par le sort de « Pauvres poulets », les spectateurs auront peut-être un peu d’« Empathie », titre du film de Ted Antoja (dont la sortie sur les écrans français a été retardée) ; d’abord plus ignorant qu’insensible à la souffrance animale, le réalisateur espagnol se confronte à la brutalité de l’industrie agro-alimentaire, avant de décider de modifier ses comportements.

Et des recettes pour un monde meilleur

La musicienne malienne Inna Modja nous guide vers « The great green wall », ce projet de grande muraille végétale en Afrique, du Sénégal jusqu’en Ethiopie.

Pour positiver dans ce monde de brutes, le Metz Film Festival présente également des « Recettes pour un monde meilleur », de « Nouveaux paysans, les semeurs d’espoir » et paysannes dévouées (« Elles sèment le monde de demain »), et permet de découvrir un personnage attachant, Jacques Dubochet, un « Citoyen Nobel » (qui a reçu le fameux prix de chimie en 2017), un ambassadeur de la science plein d’humour et de naturel. Positivisme encore que « The great green wall », ce projet de grande muraille verte que nous montre la musicienne malienne Inna Modja, tous ces arbres plantés en Afrique depuis le Sénégal jusqu’en Ethiopie, pour lutter contre la désertification.

Un moment de poésie avec le court-métrage d’animation de Nicolas Conte, « Cracks in the pavement », où une fleur tombée sur le béton d’une ville polluée est protégée par une poubelle. Et puis on pourra s’enthousiasmer avec le documentaire à huis clos tourné par Sylvain Lefebvre, « Jardin sauvage », qui a filmé et observé la faune et la flore dans le jardin familial, ou l’écologie près de chez vous.

Patrick TARDIT (membre du comité de sélection)

Metz Film Festival de la transition écologique, du 26 au 28 mars, édition en ligne sur ImagoTV. Programmation complète et accès sur metzfilmfestival.fr

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