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La campagne de vaccination grippe et Covid-19 commence aujourd’hui

La campagne de vaccination conjointe contre la grippe et le Covid-19 démarre ce mardi 14 octobre et se poursuivra jusqu’au 31 janvier. Faut-il se faire vacciner ? Le Syndicat Liberté Santé s’exprime dans une lettre ouverte.

Vaccination obligatoire dans de nombreux pays (Unlimphotos)
Vaccination obligatoire dans de nombreux pays (Unlimphotos)

Pour la troisième année consécutive, une campagne unique cible simultanément la grippe et le Covid-19, visant à protéger les populations les plus fragiles. Cette mobilisation intervient quelques mois après une épidémie de grippe d’une gravité inhabituelle.

Qui doit se faire vacciner ?

Selon les autorités sanitaires, les personnes prioritaires sont les 65 ans et plus, les femmes enceintes, les personnes souffrant de comorbidités comme l’hypertension, le diabète, l’obésité ou un cancer, ainsi que les immunodéprimés. Les soignants, le personnel médico-social et les résidents en Ehpad sont également concernés.
Nouveauté cette année : l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois est désormais inclus dans les publics prioritaires pour la grippe. Toute personne souhaitant se faire vacciner contre le Covid-19 peut également bénéficier d’une injection gratuite, même sans faire partie des catégories à risque.

Comment procéder ?

Les personnes ciblées reçoivent un courrier avec un bon de prise en charge. Les vaccins peuvent être administrés par un médecin, une sage-femme, un pharmacien ou un infirmier. Un délai de six mois après la dernière injection Covid ou infection est requis, réduit à trois mois pour les immunodéprimés et les plus de 80 ans.

Une épidémie exceptionnelle l’hiver dernier

L’épidémie de grippe 2024-2025 a été particulièrement virulente, avec près de 3 millions de consultations, 30 000 hospitalisations et plus de 17 000 décès toutes causes confondues. Caroline Semaille, directrice de Santé publique France, a déploré que les Français se soient vaccinés trop tardivement.
Le taux de vaccination chez les personnes à risque reste insuffisant : seulement 53,7% chez les 65 ans et plus, et 25,3% chez les moins de 65 ans à risque, bien loin de l’objectif de 75% fixé par l’Organisation mondiale de la Santé.

Une lettre ouverte aux médecins

Pourtant, de nombreux Français hésitent à se faire vacciner. Dans une lettre ouverte, le Syndicat Liberté Santé interpelle les professionnels de santé et l’opinion publique sur les enjeux éthiques, déontologiques et scientifiques de la campagne de vaccination hivernale lancée ce 14 octobre 2025, et le risque d’industrialisation du soin au détriment de la relation médecin-patient.
On lit : « […] Les campagnes de vaccination contre le H1N1 en 2009 puis contre la Covid-19 à partir de 2021 ont brisé la confiance déjà bien entamée d’un grand nombre de nos citoyens et de professionnels de santé vis-à-vis des politiques de santé.
Le Syndicat SLS défend un soin à visage humain. Cela se caractérise par la préservation de la relation du médecin au patient, dont les fondements sont une information claire loyale et appropriée, délivrée par le médecin pour un consentement libre et éclairé du patient.

Un produit expérimental

Les dernières campagnes de vaccination massives, dont le bilan n’a toujours pas été tiré par les autorités sanitaires, prennent un caractère d’industrialisation de la santé aux dépens d’un soin individualisé et adapté à chaque patient, condition essentielle pour respecter la déontologie médicale.
D’autre part, le premier devoir du médecin et des praticiens de santé en général, est celui de ne pas nuire.
Or, nous savons que le vaccin Covid-19 reste un produit expérimental. Son efficacité, non démontrée par les laboratoires, est contestée par des études scientifiques rigoureuses. La sécurité du vaccin Covid-19 est quant à elle sérieusement remise en question par des chiffres alarmants d’effets indésirables et des témoignages de victimes, ainsi que par de récentes études à grande échelle.
Au regard des dérives constatées depuis plusieurs années (absence de prise en compte des signaux d’alerte des victimes et de la pharmacovigilance, stigmatisation et suspension ou interdiction d’exercice des soignants critiques, restrictions de la liberté de prescription et d’expression), il est impératif que chacune et chacun d’entre vous réfléchissent aux responsabilités déontologiques qui incombent à votre mission. Car c’est le médecin qui est le maillon fondamental de la confiance en une médecine allopathique préventive.

Participer à cette campagne, dans ces conditions, c’est cautionner une politique sanitaire qui a largement manqué à ses obligations fondamentales de sécurité et de transparence. C’est aussi risquer de compromettre la relation de confiance avec vos patients et votre intégrité professionnelle.
La Médecine se doit d’être indépendante et refuser l’immixtion dangereuse de l’État et de l’industrie pharmaceutique dans votre relation avec vos patients, incompatible avec la déontologie médicale.

Le Syndicat Liberté Santé vous invite donc à la réflexion sur les implications éthiques et en termes de santé publique concernant la campagne de vaccination hivernale. »

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