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L’article 122, arme secrète d’Ursula von der Leyen

Bruxelles débloque 800 milliards d’euros sans consulter les États, alors que des négociations de paix se profilent.

Ursula von der Leye, Présidente de la Commission européenne
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne

L’UE finance l’effort de guerre pendant que le monde parle de paix

Alors que des négociations de paix s’engagent entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, adopte une toute autre approche. Plutôt que d’accompagner cet élan diplomatique, elle plaide pour un réarmement massif de l’Europe et débloque 800 milliards d’euros pour soutenir l’industrie militaire, sans consultation des États membres.

Pour ce faire, elle s’appuie sur l’article 122 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), un mécanisme qui permet à Bruxelles d’agir sans l’aval des gouvernements nationaux. Un véritable « 49.3 » à l’échelle européenne, utilisé cette fois pour forcer les pays à investir dans l’armement, au mépris des consultations démocratiques.

L’article 122 : un passe-droit pour imposer la politique de Bruxelles

Initialement conçu pour répondre à des crises exceptionnelles, l’article 122 du TFUE permet à l’Union européenne de prendre des décisions sans passer par le vote des États membres. Ursula von der Leyen l’a utilisé pour justifier une levée de fonds massive, destinée à la course à l’armement contre la Russie.

« La paix ne peut plus être tenue pour acquise » et « l’heure est à la paix par la force », a-t-elle déclaré récemment. Une position qui interroge, alors que les pourparlers de paix entre grandes puissances semblent ouvrir une porte vers la désescalade.

L’Union européenne sous tension face à Trump

Avec Donald Trump de retour à la Maison-Blanche, l’équilibre de l’Union européenne vacille. Opposé à l’interventionnisme bruxellois, le président américain voit d’un mauvais œil l’activisme militaire de l’UE et pourrait remettre en cause ses engagements avec l’OTAN. Ursula von der Leyen joue alors une partie serrée : en entretenant un climat de tension, elle tente de justifier la centralisation du pouvoir à Bruxelles et de préserver l’influence de la Commission européenne.

Mais cette fuite en avant pourrait se retourner contre elle. À force de contourner les peuples et de s’affranchir des décisions démocratiques, l’Union européenne risque de voir ses fondations fragilisées. L’article 122 apparaît désormais comme un levier dangereux, transformé en outil d’imposition autoritaire, qui pourrait précipiter une crise institutionnelle.

En cherchant à renforcer le poids de l’UE par la contrainte, Ursula von der Leyen prend un pari risqué : celui de voir l’Europe se fissurer sous le poids de ses propres contradictions.

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