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Les journalistes dits d’investigation étaient sous influence US

Médiapart nous en apprend de belles à propos de ces journalistes « d’investigation » appartenant à une centaine de grands médias dans le monde qui ont ‘’sorti’’ des affaires comme les Panama Papers ou les Pandora Papers : ils étaient à la solde des États-Unis !

Ils ont révélé de grandes affaires de corruption; ils ont permis de démanteler de gros réseaux du crime organisé; les journalistes, admirés de tous, parvenaient à se procurer des millions de documents tenus secrets. Hélas, tout était bidon. Dans une enquête exclusive, Médiapart et plusieurs médias internationaux révèlent que l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), présentée comme le plus important réseau de journalisme d’investigation au monde, entretient des liens étroits et peu transparents avec le gouvernement des États-Unis et avec ses services. Ces derniers faisaient fuiter les documents dans leur seul intérêt, économique, politique ou géopolitique.

Des millions de dollars des services américains

Fondé en 2008, l’OCCRP a reçu pas moins de 47 millions de dollars du gouvernement américain depuis sa création. Les États-Unis représentent aujourd’hui plus de la moitié de son budget annuel, avec 11,7 millions de dollars versés en 2023.

Un contrôle éditorial subtil

Contrairement à son image d’indépendance totale, l’OCCRP est soumis à plusieurs conditions imposées par les USA :

  • Un droit de veto sur ses dirigeants
  • L’interdiction d’enquêter sur les États-Unis avec les fonds américains
  • Des financements orientés vers des pays comme la Russie ou le Venezuela

Une stratégie de soft power

Le gouvernement américain utilise l’OCCRP comme un outil de sa politique étrangère, transformant ses enquêtes en véritables instruments diplomatiques et judiciaires.

Une indépendance remise en question

Plusieurs figures du journalisme, dont Lowell Bergman et Stephen Engelberg, ont exprimé leurs doutes sur ce modèle économique, soulignant les risques potentiels pour l’intégrité journalistique.
L’OCCRP maintient son indépendance éditoriale, mais l’enquête de Mediapart met en lumière des liens bien plus profonds et complexes qu’il n’y paraît.

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