Une telle mobilisation de policiers ne s’était pas vue depuis 2001. Les fonctionnaires de police ont exprimé le malaise de toute la profession.
« On n’en peut plus. 52 suicides depuis le début de l’année, des conditions de travail inacceptables, des heures sup jamais payées, des congés rognés chaque samedi et, pour couronner le tout nous suscitons la haine d’une partie de l’opinion à cause des violences. Franchement, cela ne peut plus durer. »
Comme ce fonctionnaire de police de la région parisienne, ses collègues de tous les régions de France sont au bord de la rupture. Certes, le mouvement des Gilets jaunes a aggravé la situation. Mais le malaise est là depuis longtemps. Trop longtemps. Ils veulent que le gouvernement en ait conscience. Et ils veulent que cela change.
150.000 policiers
Ils étaient donc environ 27.000 à battre le pavé parisien pour une « marche de la colère », ce mercredi. Mais ils représentaient les 150.000 fonctionnaires de la police nationale entre Bastille et République, au milieu de pétards et de sirènes.
Quelques Gilets jaunes ont tenté de se joindre au défilé mais sans grand succès. « C’est un signal que nous adressons aux autorités » explique Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance reliant les revendications de toutes les autres organisations syndicales, unies dans cette marche.
Parmi les revendications les plus répétées on trouve : l’amélioration de la qualité de vie au travail, une politique sociale digne de ce nom pour tous les fonctionnaires, une réponse pénale efficace et dissuasive pour les délinquants, le paiement des heures supplémentaires et une loi d’orientation et de programmation réellement ambitieuse.