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« Pompo the Cinephile », le bal des débutants

Le film d’animation de Takayuki Hirao est un plaisant divertissement sur la fabrication du cinéma, et ça tombe bien c’est sa fête !

Un film d’animation qui évoque toute la magie du cinéma, qui ensorcelle ceux qui le font et ceux qui le voient.

« Vous avez un grain, les cinéphiles ! » est-il dit dans « Pompo the Cinephile » (sortie le 3 juillet), un film d’animation de Takayuki Hirao, opportunément programmé pendant la Fête du Cinéma (jusqu’à ce mercredi 3 juillet). Adaptation d’un manga, ce long-métrage à la durée idéale (90 minutes) est un véritable hommage au cinéma, sur le rêve de faire des films et le plaisir d’en voir.

Dans une ville du cinéma baptisée Nyallywood (et où l’on décerne des Nyascars), Pomponette dite Pompo est une jeune productrice, héritière des prestigieux studios de son grand-père, qui conçoit à la chaine des films de série B, avec starlettes et scènes d’action. Pour assistant, chauffeur, et homme à vraiment tout faire, elle a le jeune Gene Fini, prêt à exécuter toutes ses exigences. Un cinéphile, un vrai, un peu asocial, qui a le cinéma pour refuge, prend depuis des années des notes sur tous les films qu’il voit, tout ce qu’il entend, et qui pourrait l’inspirer.

Estimant que le bonheur tue la créativité, c’est à ce jeune homme aux yeux éteints, effacé, solitaire, et inexpérimenté, que l’avisée Pompo confie la réalisation d’un scénario, différent de ses productions habituelles, un film « d’auteur » ! Pour simple conseil, elle lui assure qu’il suffit de mettre une actrice en valeur. Ce sera une demoiselle inconnue, qui rêve de devenir comédienne et en a déjà le nom, Natalie Woodward !

Les affres de la création

Dans ce grand bal des débutants, Pompo embauche aussi une star, un autoproclamé « plus grand acteur du monde », vieux comédien mythique qui fait son retour. Il incarnera un prestigieux chef d’orchestre déprimé, au bout du rouleau, parti se reposer dans les Alpes suisses, où il retrouve goût à la vie grâce à une joyeuse petite bergère. Sur le plateau de ce film, son film, les yeux de Gene se mettent à briller, il est alors « le mec le plus heureux du monde » !

En évoquant tout le processus de création, écriture, casting, production, tournage, montage, promotion et même financement, « Pompo the Cinephile » est un plaisant divertissement sur la fabrication du cinéma, les affres de la conception, les phases d’enthousiasme et de découragement… Toute la magie du cinéma, qui ensorcelle ceux qui le font et ceux qui le voient, toujours prêts à s’échapper vers le pays des rêves et de la folie.

Patrick TARDIT

« Pompo the Cinephile », un film de Takayuki Hirao (sortie le 3 juillet).

C’est à son assistant, le jeune et inexpérimenté Gene, que Pompo la productrice confie la réalisation d’un film d’auteur.
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