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ParcourSup : Les sans-fac donnent de la voix à Nanterre

Parcoursup est la plateforme nationale de préinscription en première année de l’enseignement supérieur en France. Mais elle connaît des ratées, notamment à Paris-Nanterre.

Manif des étudiants de nanterre (capture Unef Facebook)
Manif des étudiants de Nanterre (capture Unef Facebook)

Les lycéens ou étudiants en recherche d’une réorientation (y compris sous statut apprenti) qui souhaitent s’inscrire en première année de l’enseignement supérieur doivent constituer un dossier et formuler des vœux sur Parcoursup. 17 000 formations supérieures sont proposées, dont plus de 4000 formations en apprentissage selon le site internet. Les inscriptions sont délivrées en fonction des desiderata et… des places disponibles.

Démission d’un millier d’étudiants infirmiers

L’ennui, c’est que, chaque année, des étudiants sont soit orientés vers des filières qui ne les intéressent pas, soit laissés sur le carreau.
Ainsi, entre 2018 et 2021 plus d’un millier d’étudiants infirmiers en formation ont démissionné avant la fin de leurs études. « Une enquête sera lancée pour que l’on en comprenne les raisons » a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que les hôpitaux manquent cruellement de personnel soignant.
Pas besoin de grande enquête ou de s’appeler Sherlock Holmes pour résoudre l’énigme. La seule explication possible c’est que ces jeunes étudiants n’avaient jamais demandé à suivre des études d’infirmiers. Ils ont été inscrits d’office mais ils n’avaient pas la vocation.

300 ‘’sans fac’’ à Nanterre

Il existe aussi des « sans-fac ». Ceux auxquels on n’a pas trouvé de place à l’université. Et chaque année, ils sont plusieurs centaines à avoir du mal à trouver une place dans une fac.
C’est le cas, notamment, à Paris-Nanterre où plusieurs collectifs étudiants tirent la sonnette d’alarme. Ils seraient environ 300 sans affectation. D’où leur coup de colère. Et celle de l’UNEF qui, depuis la rentrée universitaire, dénonce bruyamment « une sélection inacceptable ».
Dans un communiqué, l’UNEF écrit : « Après 7 semaines de cours et plus de 10 rendez-vous d’échanges, la présidence de Nanterre vient de refuser toute négociation pour inscrire les 61 sans-facs restants ! M. Gervais-Lambony empêche les sans-facs d’étudier. Nous sommes de ceux qui refusent cette sélection sociale, qui touche toujours en premier lieu les jeunes des classes populaires, et ceux issus de l’immigration.
C’est pourquoi les sans-facs et leurs soutiens occupent les bureaux de la présidence pour exiger une chose simple : que M. Gervais-Lambony leur attribue des inscriptions. »
Une plainte a été déposée. Plusieurs étudiants ont comparu devant le tribunal de Nanterre. Délibéré le 15 mars 2021. Mais d’autres manifs sont prévues dans les jours et les semaines qui viennent.
Affaire à suivre…

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