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Législatives : Vers la marginalisation des partis présidentiels

L’affrontement inédit entre gauche et droite confirme la bipolarisation de la vie politique française. Et marque la fin de la Macronie.

Le président français Emmanuel Macron lors du sommet de l'alliance militaire de l'OTAN à Bruxelles.
Le président français Emmanuel Macron lors du sommet de l’alliance militaire de l’OTAN à Bruxelles.

Le Macronisme aura-t-il vécu au soir du 7 juillet 2024 ? La tendance lourde de ces élections législatives anticipées pourrait bien réserver de grosses surprises et contredire le discours médiatique dominant. Alors que les médias traditionnels restent sur l’idée d’un tripartisme entre la gauche, la Macronie et la droite, une analyse plus poussée tend à démontrer un probable effondrement du bloc macroniste.

La Macronie en difficulté dès le premier tour

Les récentes actions controversées du gouvernement Macron-Attal, que ce soit en matière économique, sociale ou de politique étrangère (notamment en Ukraine et à Gaza), ont généré une détestation généralisée de l’exécutif. Cette situation pourrait entraîner une défaite sévère de la Macronie dès le premier tour des élections législatives. Contrairement à 2022, la qualification massive de candidats macronistes paraît improbable. Le rejet massif des électeurs pourrait provoquer un second tour opposant essentiellement le Nouveau Front Populaire et le bloc des droites.

Des triangulaires favorables aux extrêmes

Face à cette dynamique, il semble peu probable que la Macronie appelle à voter pour LFI. Une stratégie plus probable serait de retirer leurs candidats dans des triangulaires sans espoir, au profit de candidats socialistes ou écologistes. Ces alliances opportunistes pourraient faciliter une récupération post-électorale par ce qui restera de la Macronie et ses soutiens au sein de l’État Profond français.

Un second tour décisif et inédit

Le second tour des élections législatives promet un affrontement inédit entre le bloc de gauche et le bloc de droite. Dans le contexte actuel, la droite pourrait l’emporter, mais la France demeurerait difficilement gouvernable en raison de la polarisation politique extrême. Le bloc de gauche, soutenu par les médias, et le bloc de droite, appuyé par le Parlement et les forces de l’ordre, représentent des visions diamétralement opposées de l’avenir du pays.

Recomposition du paysage politique

En cas de victoire écrasante de la droite, cela marquerait un échec retentissant pour les médias grand public, souvent perçus comme biaisés à gauche. Une telle victoire pourrait également signifier la fin des Républicains (LR) traditionnels, divisés entre un camp en faveur d’une alliance avec la gauche et un autre prônant une union des droites, particulièrement soutenue par les jeunes militants. Plus globalement, c’est tout le paysage politique français qui sortira transformé de ces élections législatives anticipées.
La faute de Macron est d’avoir dissous l’Assemblée et provoquer ce grand chambardement à quelques semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques. C’est impardonnable !

Contexte international et crédibilité en jeu

Alors que les élections françaises attireront toute l’attention des médias, les crises internationales, notamment en Ukraine et à Gaza, pourraient être mises en arrière-plan. La crédibilité de la France, de sa gouvernance et de son président, va être compromise, avec des conséquences potentielles sur la scène mondiale.
Par ailleurs, les élections générales du 4 juillet 2024 au Royaume-Uni, marquées par un probable désaveu de l’exécutif en place, renforceront ce climat de rejet des pouvoirs néoconservateurs et mondialistes en Occident.
L’année 2024 est celle de tous les dangers pour le mondialisme, face à des électorats de plus en plus réfractaires. La fin de l’année sera cruciale pour évaluer la capacité des dirigeants actuels à maintenir leur emprise politique.
Quant aux conséquences économiques et financières de ces bouleversements, elles s’annoncent dévastatrices, selon plusieurs économistes sérieux.

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