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Un Toulois, député des Français de l’étranger (Espagne)

Stéphane Vojetta, un Toulois installé à Madrid, est candidat à sa propre succession dans la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger, même si le parti présidentiel auquel il appartient, a investi l’ancien Premier ministre, Manuel Valls. Nous lui avons demandé pourquoi il se maintenait. Entretien.

Stéphane Vojetta, député de la 5ème circonscription des Français de l'étranger (DR)
Stéphane Vojetta, député de la 5ème circonscription des Français de l’étranger (DR)

Pouvez-vous nous dire pourquoi et comment vous êtes devenu député de la 5ᵉ Circonscription des Français de l’Étranger ?

Toulois d’origine, j’ai posé mes valises en Espagne pour la première fois en 2005. Durant toutes ses années, j’ai connu et fréquenté de très nombreuses Françaises et Français dans toute l’Espagne. Entrepreneur, conseiller en stratégie et en création d’entreprise, je m’impliquais en parallèle de mes activités dans la vie de la communauté française de la circonscription, en ayant notamment été le président de l’association de parent d’élèves (APA) du Lycée Français de Madrid.
Suppléant de Samantha Cazebonne depuis les élections législatives de 2017, j’ai également été élu Conseiller des Français de l’Étranger pour la circonscription de Madrid au printemps dernier, rôle auquel j’ai souhaité renoncer lorsque j’ai été nommé député à la suite de l’élection de Samantha Cazebonne au Sénat.
Membre actif de notre communauté, un parmi tous, c’est avec enthousiasme, responsabilité et fierté que j’ai porté leurs voix à l’Assemblée nationale dès octobre 2021.

Dans un communiqué publié sur Twitter, vous annoncez que vous serez malgré tout candidat à votre propre succession. Vous confirmez ?

Oui. Étant en contact permanent avec les Françaises et Français installés dans la circonscription et à mesure que la rumeur grandissait autour de l’investiture de Manuel Valls, j’ai reçu de multiples sollicitations de leur part pour me représenter. Je n’ai aucune animosité contre Manuel Valls dont je partage le projet de soutenir l’action du Président de la République. Cependant, et par les remontées de terrain qui me parviennent en permanence, je pense qu’il n’est pas en mesure de remporter l’élection dans la circonscription. Il y a cinq ans, je me suis investi dans la politique avec l’espoir de régénérer la vie démocratique et de mettre fin à certains agissements du passé, de « l’ancien monde », qui éloignaient les citoyens de la vie politique. Je souhaite seulement défendre ces principes en remportant cette élection dans la circonscription, et envoyer un message fort : les électeurs n’acceptent pas les parachutages et le font savoir (ils n’ont jamais accepté, alors j’ajoute l’idée qu’ils le disent haut et fort maintenant). Ces jeux politiques sont d’un autre temps.

Vous indiquez aussi que vous resterez loyal envers le président de la République. Vous n’êtes pas très rancunier…

Je soutiens le projet du Président de la République. Mon intention, serait effectivement de réintégrer la majorité si les électeurs m’accordent leur confiance comme je le pense. Avec Renaissance (ex-LREM), je reste convaincu que le programme sur lequel Emmanuel Macron a été élu reste la meilleure option pour la France, les Françaises et les Français. C’est ma famille politique, et dans une famille, il faut savoir donner un droit à l’erreur.

Ne prenez-vous pas le risque, en cas d’échec des deux candidats de la majorité, que l’on vous accuse de favoriser l’élection d’un adversaire politique ?

Si je le pensais, je n’aurais pas pris ce risque. Notre système à deux tours permettra, j’en suis convaincu, à l’un de nous deux d’être au second tour. L’autre sera éliminé. La question qui sera posée aux électeurs lors de ce premier tour sera donc : parmi les deux modèles de candidats macronistes en lice, lequel voulez-vous envoyer au second tour, le modèle Valls, ou le modèle Vojetta, synonyme de proximité, d’enracinement, d’actions ancrées sur la réalité du terrain ?

Un commentaire sur cette situation très particulière ?

J’espère que cette élection sera également l’occasion pour les électeurs de s’exprimer également sur le futur de la vie politique qu’ils souhaitent avoir et signera la fin de certaines pratiques désuètes. En ce qui me concerne, je pense incarner ce renouveau et la figure proche des Français de notre circonscription qui ont un réel besoin d’être écoutés et inclus dans la vie politique et parlementaire française. Nous vivons hors de France mais les choix faits en France ont des conséquences à l’étranger !

Rififi dans la 5ème circonscription des Français de l’étranger

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