Pour encourager les automobilistes à acheter une voiture 100 % électrique, l’État a mis en place plusieurs avantages fiscaux. Mais dès le 1er mai, l’un d’entre eux va disparaître afin de renflouer les caisses !
Après la suppression de la prime à la conversion, la baisse du bonus écologique et le retard du leasing social, les acheteurs de véhicules électriques neufs et d’occasion ne bénéficieront désormais plus de la carte grise gratuite. Ce dispositif, en place depuis plusieurs années dans toutes les régions françaises, prend fin avec l’adoption du budget 2025.
La fin d’un avantage en place depuis 2020
Le budget 2025 n’en finit pas de frapper les automobilistes au portefeuille ! Cette fois, ce sont ceux qui font l’achat d’une voiture électrique neuve ou d’occasion qui sont concernés. En effet, à partir du 1er mai, ils devront s’acquitter du prix de la carte grise, comme l’indiquent nos confrères du magazine Auto Plus.

L’avantage fiscal, instauré en 2020, concernait les véhicules électriques et à hydrogène. Ces derniers étaient exonérés de la taxe régionale, la plus grosse dépense pour obtenir la carte grise, et ne payaient que les frais de gestion et d’acheminement, soit 13,76 euros.
À partir du 1er mai, les voitures électriques seront soumises aux mêmes règles que les voitures thermiques. La taxe régionale sur le certificat d’immatriculation sera ainsi calculée en fonction du nombre de chevaux fiscaux du véhicule.
Une source de revenus non négligeable pour les régions
Après la TVA et la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), les frais liés à l’obtention de la carte grise représentent la troisième source de revenus pour les régions.
Depuis 2020, la part des véhicules électriques sur le marché français n’a cessé de croître, tandis que les ventes de véhicules neufs continuent de baisser. Cette évolution impacte directement les recettes des régions et fragilise l’équilibre de leurs finances, d’autant plus qu’elles doivent faire face à une réduction des dotations de l’État.
Dans ce contexte, et dans le cadre de la loi de finances 2025, les régions ont désormais la possibilité d’appliquer la taxe régionale au tarif plein, à un tarif réduit ou de maintenir l’exonération pour les voitures électriques.
Toutes les régions ont opté pour la première solution, à l’exception des Hauts-de-France, qui ont choisi de maintenir la gratuité de la carte grise.
Selon Auto Plus, ce changement pourrait rapporter près de 640 millions d’euros par an aux régions françaises !

Combien va coûter la carte grise pour une voiture électrique ?
Le prix du cheval fiscal varie d’une région à l’autre. Par exemple, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Corse appliquent le tarif le plus bas, à 43 € par CV, tandis qu’en Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Grand Est et Normandie, il atteint 60 €.
Ainsi, selon le modèle de voiture électrique que vous achetez et la région dans laquelle vous résidez, les frais seront plus ou moins élevés.
Par exemple, les Peugeot e-208 et Citroën ë-C3 de 4 CV devront s’acquitter d’une taxe de 172 € en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Corse, mais de 240 € en Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Grand Est ou Normandie.
Pour une Renault 5 E-Tech de 5 CV, la taxe sera de 215 € en Auvergne-Rhône-Alpes ou en Corse, et atteindra 300 € dans les autres régions.
En revanche, pour un Tesla Model Y de 11 CV, la taxe variera entre 473 € et 660 €, selon la région.
Quelle que soit la région, la taxe régionale représente un coût supplémentaire pour les véhicules électriques. Cet alourdissement vient s’ajouter à la suppression et la réduction de certaines aides et rend l’acquisition d’une voiture électrique encore plus coûteuse pour de nombreux automobilistes.
