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Grand Est : la région n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise

Dans une note de conjoncture du 2ème trimestre 2020, l’INSEE  constate que lactivité économique repart depuis la fin du confinement mais elle reste toutefois, en septembre, 4 % inférieure à son niveau d’avant-crise.

Créations d’entreprises dans le Grand Est (INSEE)

Les services principalement non marchands, par leur poids important dans l’activité économique, sont les contributeurs majeurs au ralentissement. Au 2e trimestre, l’activité se replie aussi dans tous les pays transfrontaliers du Grand Est. Les effets de la crise sur l’emploi se font encore sentir au 2e trimestre, mais moins que sur la période précédente, et de façon moins forte qu’au niveau national. À l’inverse, l’intérim rebondit rapidement. Les arrêts de travail ont retrouvé leur niveau d’avant-confinement, mais la part des salariés en activité partielle reste supérieure à celle de fin 2019.

Comme au niveau national, le taux de chômage au sens du BIT recule encore dans la région sur le trimestre et sur l’année, en lien avec les difficultés accrues à rechercher un emploi. Le nombre de demandeurs d’emplois – notamment ceux de catégorie A – augmente au contraire. Les créations d’entreprises se contractent à nouveau ce trimestre, mais sont néanmoins plus soutenues que l’année précédente, certainement sous l’effet d’un « rattrapage » post-confinement. L’aide aux entreprises lors de la crise sanitaire a pu contribuer à limiter les défaillances au 2e trimestre.

Dans la construction, tous les indicateurs restent orientés à la baisse. Après un début d’année prometteur, la fréquentation hôtelière s’est effondrée durant le confinement ; elle reprend timidement depuis le mois de mai. L’hôtellerie économique a un peu moins souffert que celle de haut de gamme. La consommation d’électricité résidentielle demeure au-dessus de son niveau moyen tandis que celle hors résidentiel progresse lentement en restant inférieure au niveau moyen. Les transactions par carte bancaire ont bondi au déconfinement et sont, début septembre, légèrement supérieures aux montants échangés un an plus tôt.
Liliane Clément, Florent Isel, Marie-Laure Kayali, Brigitte Martin, Thibaut Martini, Béatrice Neiter, Loic Rousseau (Insee)

Sommaire
  1. L’emploi continue de baisser malgré la reprise de l’intérim
  2. 19 000 emplois intérimaires perdus depuis fin décembre malgré un redémarrage au 2ᵉ trimestre
  3. Hors intérim, la construction résiste bien
  4. Sur le 1ᵉʳ semestre, l’emploi chute de plus de 10 % dans l’hébergement-restauration
  5. Le recours à l’activité partielle diminue progressivement
  6. Nouvelle baisse en trompe-l’œil du chômage au sens du BIT
  7. Forte augmentation du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A
  8. Reprise de l’activité après une forte chute en avril
  9. L’hébergement-restauration, les services aux particuliers et les transports toujours fortement affectés
  10. Un ralentissement plus marqué dans le Haut-Rhin
  11. Nouveau fort recul des créations d’entreprises
  12. Un nombre d’entreprises défaillantes au plus bas malgré la crise
  13. Construction : fortes baisses dans le résidentiel comme dans le non-résidentiel
  14. La fréquentation touristique s’effondre avec la crise sanitaire
  15. La consommation électrique des ménages toujours soutenue, celle des entreprises encore en retrait
  16. Le volume des transactions par carte bancaire à nouveau supérieur à celui de 2019
  17. Encadré 1 – Chute généralisée du PIB, de 7,2 % au Luxembourg à 12 % en Belgique
  18. Encadré 2 – Contexte international – Une reprise progressive dans un contexte d’incertitudes
  19. Encadré 3 – Contexte national – La reprise entamée à la levée du confinement pourrait marquer le pas d’ici la fin de l’année
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