La justice vient de condamner les auteurs d’agressions sur des sapeurs-pompiers dans l’exercice de leur fonction.
Au cours des deux derniers mois, des équipages de sapeurs-pompiers de la Moselle engagés dans des interventions de secours à personnes ont été violemment agressés.
Le 27 juin 2020, trois agents de l’Unité Opérationnelle de Metz qui intervenaient en gare de Metz pour une personne blessée, alors qu’ils abordaient la victime, ont fait l’objet de nombreuses insultes et de menaces de mort avant que deux d’entre eux se fassent physiquement prendre à partie nécessitant l’intervention de la police.
Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Moselle a aussitôt porté plainte. Une audience s’est tenue en comparution immédiate le 17 juillet 2020 au Tribunal Judiciaire de Metz. L’agresseur a été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 12 mois assortis d’un sursis probatoire sur deux ans et devra indemniser les sapeurs-pompiers qu’il a agressés.
8 mois de prison
Le 4 juillet 2020, un sapeur-pompier de l’Unité Opérationnelle de Forbach a été frappé au visage alors que son équipe intervenait sur la commune de Behren-lès-Forbach. Les secouristes ont maîtrisé leur agresseur dans l’attente de l’intervention des forces de l’ordre. Le SDIS de la Moselle a immédiatement déposé plainte. Une audience s’est tenue en comparution immédiate devant le Tribunal Judiciaire de Sarreguemines le 6 juillet 2020. L’agresseur a été condamné à 8 mois de prison dont 2 mois ferme. Il devra en outre verser des dommages et intérêts aux sapeurs-pompiers.
À chaque atteinte de ses personnels alors qu’ils portent secours, le SDIS de la Moselle réaffirme sa fermeté à l’encontre des agresseurs par l’engagement de procédures judiciaires. L’établissement condamne tout acte de violence contre les sapeurs-pompiers et dénonce ces agissements inacceptables. Il insiste sur le fait que ces derniers doivent cesser afin que les sapeurs-pompiers puissent porter secours à la population en parfaite sécurité.
Didier MARTIN, préfet de la Moselle, tient à dénoncer avec vigueur ces agressions et actes d’incivilités qui s’ajoutent à une liste trop longue enregistrée depuis plusieurs mois et qui vise les hommes et les femmes chargés d’une mission de secours qu’ils soient sapeur-pompiers, personnel médical et SAMU, policiers ou gendarmes.