Puis, ce sera au tour des grands mammifères sauvages…
Selon un avis conjoint du MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE et du CNRS, un tiers des oiseaux, naguère communs, a disparu en quinze ans.
Une autre étude, réalisée en Allemagne, confirmait ce que tout observateur attentif peut constater, que 80% des insectes avaient disparu lors des deux dernières décennies.
Or, la plupart des oiseaux sont totalement ou partiellement insectivores notamment pour l’élevage de leurs jeunes.
Les causes de ces disparitions sont évidentes et imputables à l’agriculture, aux pesticides, aux monocultures, à l’abandon des jachères, à l’artificialisation de l’espace rural et urbain.
D’un point de vue éthique, cette mort de la biodiversité condamne irrémédiablement une civilisation fondée sur le productivisme, le profit, l’exploitation forcenée de la nature sans aucun respect, autre que de pure forme, du vivant.
Agir pour la biodiversité
Coupables de ce crime, voici les firmes agrochimistes enrichies à la vente de poisons, les pseudo-syndicats agricoles opposés à toute mesure effective en faveur du vivant, les politiciens qui laissent faire tout en déclamant de vertueuses résolutions en faveur de « l’environnement ».
Pour remédier à ces disparitions, il convient de bannir les insecticides, de diversifier les milieux, d’imposer des dispositifs d’accueil des oiseaux dans les villes notamment en faveur des martinets noirs et des moineaux domestiques.
Il faut cesser de parler en faveur de la biodiversité pour enfin agir concrètement par des normes agricoles et d’urbanisme intégrant la protection des oiseaux en impératif.
A défaut d’agir, dans quelques décennies, les oiseaux mais aussi les amphibiens, les reptiles, les mammifères sauvages auront disparu et la planète n’aura plus qu’à se débarrasser du grand nuisible qui aura tant maltraité, méprisé, massacré, torturé le vivant.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
Une force pour le vivant