Philippe Arvers, Université Grenoble Alpes
Lorsque j’aborde la question des cigarettes roulées avec mes patients, c’est à chaque fois la même déconvenue : ils sont persuadés qu’elles sont moins toxiques que les autres cigarettes, celles achetées chez le buraliste. Or cela est faux, comme le montre la visualisation ci-dessous (jouez avec les flèches pour un maximum d’informations).
Certes, elles leur reviennent moins chères à l’unité comme on peut le voir ci-dessous. La différence est imputable aux taxes moins élevées pour les roulées, ce qui en train d’être modifié en France, avec une augmentation de 15 % des taxes appliquées au tabac à rouler. En effet, en raison du prix moindre, c’est un produit d’entrée dans le tabagisme chez les jeunes (qui pourront aussi y ajouter du cannabis, de l’herbe ou de la résine), et également un produit préféré par les précaires.
Les data visualisations de cet article ont été réalisées par Marie Simon.
Philippe Arvers, Médecin addictologue et tabacologue, Université Grenoble Alpes
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.