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Maubeuge, Roubaix : prison ferme pour fausses alertes à la bombe

Il s’agissait de canulars distincts qui ont été sévèrement réprimés par la justice.

La garde-de-Roubais
La gare de Roubaix évacuée (Wikimedia.org)

Roubaix, mardi, 26 juillet, le standard de police-secours reçoit un appel inquiétant. « Ce soir, la gare, ça va péter ». Il est environ 16 h 45. Au lendemain du drame de Saint-Etienne-du-Rouvray, l’information est prise au sérieux. Aussitôt, la gare de Roubaix est évacuée et un impressionnant dispositif de sécurité est mis en place. Les quais sont interdits au public. Les voyageurs réorientés. Les militaires présents dans le cadre du plan Sentinelle se placent devant la façade de la gare en attendant que les services spécialisés procèdent aux recherches d’éventuels explosifs. Deux heures et demi plus tard, l’alerte était levée. Il n’y avait aucun explosif.
Il n’a pas fallu bien longtemps aux enquêteurs pour remonter la piste jusqu’au téléphone de celui qui a lancé la fausse alerte à la bombe. Il s’agit d’un roubaisien de 28 ans, Jonathan V. qui vit dans un foyer mais, au moment où il a lancé son appel, se trouvait chez son frère, juste en face de la gare.
Interpellé, placé en garde-à-vue, il a été jugé en comparution immédiate. Compte tenu du contexte terroriste, le jeune homme a écopé de quatre mois de prison ferme.

« Un alcoolique, pas un terroriste »

Le lendemain, mercredi 27 juillet dans la soirée, une autre alerte à la bombe visait cette fois l’hôpital de Maubeuge. « J’ai mis une bombe dans ton établissement » dit une voix à la standardiste du centre hospitalier Sambre-Avesnois de Maubeuge.
Aussitôt l’alerte est donnée. Pendant quatre heures, policiers et militaires font fouiller l’établissement de fond en comble à la recherche d’explosifs. Mais il n’y a rien. C’était, là encore, un canular.
L’auteur a été identifié rapidement. Il s’agit d’un homme de 48 ans, Yannick D. A la barre du tribunal, l’individu raconte qu’il a passé la journée à boire du rosé. Beaucoup. Il en boit environ 5 litres chaque jour. « Je ne sais pas ce qui m’a pris, raconte le prévenu, je demande pardon ».
Le parquet avait requis deux ans : « « Nous sommes en plein état d’urgence, deux jours après un attentat (à Saint-Étienne-du-Rouvray) et voilà une personne qui invoque une bombe. »
L’avocat du prévenu demande la clémence pour son client qui est, dit-il, « un alcoolique, mais pas un terroriste. »
Le tribunal lui a infligé six mois ferme avec mandat de dépôt.
Histoire de faire cesser ces mauvaises plaisanteries.

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