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« Mission Paradis », voyage initiatique

Remake de « Hasta la vista », le film de Richard Wong raconte le périple de trois handicapés vers une maison close.

Deux handicapés en fauteuil roulant et un aveugle en canne blanche, conduits par une big mama vers une maison close, un road-movie dans la bonne humeur.

Deux handicapés en fauteuil roulant et un aveugle en canne blanche, un trio de puceaux (joués par Grant Rosenmeyer, Ravi Patel, et Hayden Szeto) conduits par une big mama (Gabourey Sidibe, actrice découverte dans « Precious ») vers « un bordel légal » et équipé, tel est le drôle de « pèlerinage » raconté dans un film réalisé par Richard Wong, « Mission Paradis » (sortie le 2 juin). Une comédie gentillette, qui a forcément un air de déjà vu puisqu’il s’agit d’un remake de « Hasta la vista » (2011), film belge lui-même inspiré d’un documentaire et d’une « histoire vraie », celle d’Asta Philpot, qui milite pour le droit des handicapés à la sexualité.

Scotty, Matt et Mo sont trois jeunes américains, qui ne veulent plus seulement rêver d’une créature féminine mais avoir une vraie rencontre, un vrai rapport sexuel, même tarifé. Destination Montréal, « Château Paradis », une maison close et ses pensionnaires. Les trois handicapés s’échappent donc ensemble, fuient la famille, les parents, pour un voyage sexuellement initiatique.

« Mission Paradis » est ainsi un feel good movie qui brise un tabou, évoque le sexe et le handicap, la différence, le désir et la frustration, la solitude, l’exclusion et la misère sexuelle ; et qui y parvient sans être graveleux ni tomber dans le pathos ou l’apitoiement, qui crée de l’empathie simplement avec de l’humanité et de la bonne humeur.

Patrick TARDIT

« Mission Paradis », un film de Richard Wong (sortie le 2 juin).

 

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