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Enquête MGEN sur la santé dans le monde universitaire

La première édition du baromètre de la santé étudiante, réalisée en juin 2019 par le groupe MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale), avait été l’occasion de mieux comprendre et identifier les connaissances et comportements des étudiants en matière de santé. La deuxième va permettre d’améliorer l’offre de soins.

Santé en milieu universitaire

La deuxième édition, dont le questionnaire a été construit en collaboration avec les partenaires de la CPU sur la partie étudiante, a élargi sa cible à l’ensemble du monde universitaire en intégrant les personnels.

« Cette enquête réalisée avec nos partenaires de la CPU va permettre aux acteurs de la santé de mieux cibler les besoins des étudiants et des personnels. Mais aussi d’améliorer nos interventions en matière de prévention et d’offre de soins. Aujourd’hui, l’ensemble de la société reconnaît le malaise du monde universitaire qui a été aggravé par la pandémie. Il est de notre responsabilité de dessiner collectivement, en concertation avec les pouvoirs publics, les personnes concernées et leurs organisations représentatives, la santé de demain », souligne Eric Chenut, vice-président délégué du groupe MGEN.

Un système de santé toujours peu connu par les étudiants français

19% des étudiants ne connaissent pas les services de santé qui existent au sein de leur lieu d’étude, et seuls 30% les ont déjà fréquentés (contre 64% du personnel universitaire).

Au moment de l’enquête, 4 étudiants sur 10 ne connaissent pas le repas à 1€ du CROUS pour les étudiants boursiers, et c’est le cas notamment de 22% des étudiants boursiers, et de 32% des étudiants qui mangeaient au CROUS avant la crise.

Un renoncement aux soins toujours assez important

41% des étudiants interrogés ont déjà renoncé à se soigner ou à consulter un professionnel de santé au cours de l’année passée, d’abord pour des questions d’argent (38%), et 31% car les rendez-vous étaient trop longs à obtenir.
Les étudiants sont donc en manque d’informations sur les aides dont ils pourraient bénéficier en matière de santé.Un stress dû essentiellement aux études et à la vie professionnelle

38% des étudiants et 45% des personnels universitaires interrogés sont stressés quelle que soit la période.

Hors période de crise, les facteurs principaux sont :

  • Pour les étudiants, les études (85%, surtout pour les femmes, les plus jeunes et les étudiants de la fac), les relations sociales (47%, en particulier les jeunes) et le manque d’argent (32%, surtout chez les 25-28ans et les étudiants de la fac).
  • Pour le personnel universitaire, la vie professionnelle (84%, surtout pour les enseignants chercheurs), 43% la pression et 39% les relations sociales.
Une augmentation du stress depuis la crise
52% des étudiants et 57% des personnels universitaires sont plus stressés depuis la crise. Les facteurs de stress apparaissent nouveaux :
  • Chez les étudiants, 4 d’entre eux sur 10 déclarent être stressés par les confinements, et 3 sur 10 par la crise de manière générale ou par le virus en tant que tel.
  • 47% des membres du personnel universitaire déclarent être stressés par la crise de manière générale, et 43% par la perte de lien social avec les collègues.
Au cours de l’année scolaire passée et depuis ce début d’année, davantage d’étudiants ont connu au moins un épisode dépressif/burn-out :
  • 36% des étudiants déclarent avoir connu au moins un épisode dépressif/burn-out (vs. 23% du personnel universitaire), avec une augmentation depuis le début du 2ème confinement (22% vs. 15% avant la crise).
  • Mais les membres du personnel universitaire sont significativement plus diagnostiqués pour cet épisode dépressif (37%) par rapport aux étudiants (22%).

Santé mentale

Les problèmes de santé mentale touchent aussi bien les étudiants que les membres du personnel universitaire : 50% des étudiants déclarent avoir déjà été confrontés à ce type de problèmes dans leur entourage contre 75% du personnel universitaire.

On retrouve un manque de sensibilisation et d’information mises à disposition des étudiants en cas de problème relevant de la santé mentale. Pour avoir des solutions face aux problèmes de santé mentale, la moitié des étudiants déclarent qu’il serait utile de disposer de coordonnées de professionnels de santé, mais également d’avoir accès à ces professionnels sur leur lieu d’étude.

Peur de l’avenir

65% des étudiants déclarent avoir plus peur de l’avenir depuis la crise sanitaire vs. 46% du personnel universitaire.
Une peur de l’avenir qui concerne essentiellement la recherche d’emploi et les problèmes financiers pour les étudiants, alors qu’elle concerne surtout les projets personnels des membres du personnel universitaire.

La crise impacte tous les aspects de la vie quotidienne, surtout les études et la vie professionnelle 69% des étudiants déclarent avoir eu un impact de la crise sur leurs études, dont 33% fortement impactés. Un impact dû surtout aux difficultés à suivre les cours et à la perte de motivation.

77% des membres du personnel universitaire déclarent avoir eu un impact sur leur vie professionnelle, dont 41% fortement impactés. En particulier à cause de la difficulté à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, mais également à cause de la perte de lien avec leurs collègues.

65% des étudiants et 46% des personnels universitaires déclarent avoir plus peur de l’avenir depuis la crise sanitaire. Une peur de l’avenir qui concerne essentiellement la recherche d’emploi et les problèmes financiers pour les étudiants, alors qu’elle concerne surtout les projets personnels des membres du personnel universitaire.

Méthodologie : Enquête OpinionWay menée auprès de 1001 étudiants âgés de 16 à 28 ans (terrain du 17 décembre 2020 au 5 janvier 2021) et d’un échantillon de 858 personnes faisant partie du personnel universitaire (terrain du 21 décembre 2020 au 14 janvier 2021).

Engagement MGEN en faveur du bien-être des agents

Le groupe MGEN met à disposition son expertise reconnue et son engagement en faveur de la santé, au service du bien-être des agents, au plus près de leurs besoins.  Le 7 janvier 2021, une convention de partenariat a été signée avec le ministre de l’Education nationale pour la création de nouvelles actions expérimentales pour la santé des personnels de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports.

Par ailleurs, le groupe MGEN mène des actions de prévention, coconstruites et cofinancées avec les ministères de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, contre les risques professionnels et de promotion de la qualité de vie au travail via les Réseaux PAS (Prévention d’Aide et de Suivi) au profit de l’ensemble des personnels prévu par deux accords-cadres et mis en œuvre par des conventions annuelles « Actions concertées » jusqu’en décembre 2023.

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