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« Speak no evil », un dimanche à la campagne

Dans ce film de James Watkins, un weekend entre nouveaux amis se transforme en cauchemar sanglant. C’est du brutal !

Invitée à passer « un super week-end » à la campagne, une famille découvre qu’en fait elle est la proie de psychopathes.

Présenté en avant-première au Festival du Cinéma Américain de Deauville, « Speak no evil » (sortie le 18 septembre), réalisé par James Watkins (« Eden Lake », « La dame en noir ») est en fait le remake d’un film danois, « Ne dis rien » de Christian Tafdrup. Tout commence par des vacances en Italie, où deux familles font connaissance et sympathisent. Il y a Louise et Ben (Mackenzie Davis et Scoot McNairy) des Américains installés depuis peu à Londres, avec leur petite fille accro à son doudou lapinou, qui s’ennuient un peu ; et un couple d’Anglais, Paddy et Ciara (James McAvoy et Aisling Franciosi), avec leur fils muet et renfermé, qui eux semblent bien s’éclater.

En mari d’abord souriant avant de devenir inquiétant, James McAvoy se régale en très méchant effrayant qui cachait si bien son jeu.

Plus tard, de retour en Angleterre, les Londoniens un peu coincés acceptent l’invitation de leurs nouveaux amis plutôt libérés, et s’apprêtent à passer « un super week-end » à la campagne. Un séjour calme et champêtre, dans une grande maison isolée du sud-ouest de l’Angleterre. En fait, le périple n’est pas aussi agréable que prévu, les invités vont de mauvaises surprises en mauvaises surprises, et commencent à se dire que « y’a un truc qui va pas ». Le malaise est grandissant, et l’angoisse des convives monte en même temps que celle des spectateurs qui comprennent avant eux qu’ils sont tombés dans un piège. A la « bouffée d’air frais » promise succède plutôt des sueurs froides : terrifiés, ils réalisent qu’ils sont la proie de psychopathes, et que la seule survie possible est de s’enfuir.

En mari d’abord souriant avant de devenir inquiétant, James McAvoy se régale en très méchant effrayant qui cachait si bien son jeu. « Speak no evil » vire au cauchemar sanglant, un thriller sadique avec des séquences d’ultra-violence à la fin du film, c’est du brutal ! Soulagés, les spectateurs de Deauville lâchaient des applaudissements libérateurs lorsque la jolie blonde se fait l’instrument de la vengeance. La morale de cette histoire est que, par prudence, il ne faut pas accepter un weekend chez des gens qu’on connait à peine.

Patrick TARDIT

« Speak no evil », un film de James Watkins avec James McAvoy (sortie le 18 septembre).

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