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Gauche : un deuxième débat plus animé

Trois jours seulement après le premier débat, les sept candidats de la primaire à gauche se sont affrontés, ce dimanche, sur BFMTV, RMC et iTélé. Des échanges plus vifs laissent augurer un troisième débat, où il s’agira de se démarquer, jeudi 19 janvier, avant le vote les 22 et 29 janvier.

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Deuxième débat de la primaire à gauche (capture BFMTV)

Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuel Valls ont retrouvé les studios télé, ce dimanche 15 janvier pour comparer les programmes qu’ils proposent aux Français. Il s’agissait aussi, pour les uns et pour les autres, de faire la différence sans prendre le risque d’être disqualifiés.
Ce fut le cas, notamment, pour Manuel Valls qui fait encore la course en tête des sondages, suivi de près, il est vrai, par Montebourg et Hamon et, dans une moindre mesure, par Peillon. Tous trois, d’ailleurs, n’ont pas hésité à égratigner l’ancien Premier ministre.

A propos des immigrés

Exemple, à propos de l’accueil des migrants. Les journalistes rappellent à Manuel Valls son discours de Munich (février 2016) lorsqu’il disait que « l’Europe ne peut pas accueillir plus de réfugiés » (qu’elle ne le fait). « Ce que j’ai dit, non seulement je l’assume, mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’histoire nous a donné raison, dit-il, l’accueil illimité, ce n’est pas possible ».
Benoît Hamon tacle : « Non, nous n’avons pas été à la hauteur quand nous n’en avons accueilli si peu ». Peillon poursuit : « Les Français sont plus généreux que leurs dirigeants. » Il ajoute : « Je voudrais dire à Manuel Valls, avec l’amitié et le respect que j’ai pour lui, que quand on critique des discours qui sont les siens, ou même des politiques qu’il a menées en responsabilité, on ne critique pas la France, on critique une politique qui a été menée au nom de la France. »

Concentration de la presse

Arnaud Montebourg a dénoncé le « mur des puissants, invisible mais bien réel. » Exemple ? « La concentration des médias entre quelques mains ». Répondant à Laurence Ferrari de I-Télé, Montebourg s’en prend à Vincent Bolloré et la chaîne I-Télé : « Il y a quand même votre chaîne Madame Ferrari, le propriétaire de votre chaîne qui est allé jusqu’à détruire son outil de travail pour empêcher le pluralisme. »
Mais il n’y a pas que la presse aux mains des puissants, il y a aussi les banques, aux entreprises transnationales, aux paradis fiscaux… »
Je
an-Luc Bennahmias a joué les amuseurs, cette fois encore. A propos du cannabis dont il souhaite une légalisation contrôlée. « Quarante ans d’hypocrisie, dit-il. On peut toujours faire l’autruche ! Notre justice a autre chose à faire ! » Lorsqu’on lui demande s’il en a déjà fumé, Bennahmias répond : « Ca m’est arrivé, mais pas ce soir ! »

Pourquoi voter pour vous ?

Bref, au-delà des bons mots et des réparties, la question de fond posée aux sept candidats à la candidature suprême est simple : pourquoi faut-il voter pour vous ?
Sylvia Pinel entend « faire preuve d’audace pour la France » explique que « la gauche doit porter un message d’espoir et de rassemblement. »
Vincent Peillon souhaite « incarner une gauche bien ancrée dans ses valeurs, une gauche pour battre la droite et l’extrême droite. »
Jean-Luc Bennahmias souhaite prendre le leadership « d’une grande alliance : la majorité progressiste doit faire front contre la majorité conservatrice. »
Benoît Hamon entend combattre « la droite nostalgique, celle qui nous invite à l’aventurisme avec la Russie. » Il veut « rassembler la gauche pour faire face à la droite totale ».
François de Rugy propose « le progrès par l’écologie ». Pour lui, « la société française est souvent en avance sur la classe politique. »
Arnaud Montebourg entend « tracer une vision d’avenir… Je vous propose de nous reprendre en main, dit-il. »
Manuel Valls veut « bâtir une société du travail, rassembler la gauche pour avoir une France plus juste. »

Prochain rendez-vous entre les sept candidats, le 19 janvier.

Emilien Lacombe

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