Le député de Paris a confirmé son avance du premier tour en remportant ce dimanche 27 novembre 2016 la primaire de la droite et du centre avec près de 70% des suffrages contre environ 30% à Alain Juppé. L’heure est désormais au rassemblement.
La victoire est donc très nette. Avec près de 70% des voix au second tour, François Fillon a su s’imposer dans sa famille de la droite et du centre en éliminant son concurrent Alain Juppé lequel recueille moins de 30% des voix. Fillon avait créé la surprise, le 20 novembre, en doublant tous les candidats de cette primaire en collectant 44,1 % des suffrages, loin devant Alain Juppé (28,6%) et même devant Nicolas Sarkozy (20,6%).
Pour le maire de Bordeaux le miracle ne s’est pas produit. Trop bas dans les chiffres, on voyait mal comment il pouvait combler son retard. Il quitte donc la vie politique, forcément déçu et amer de « la campagne dégueulasse » qui a été menée contre lui.
C’est un homme très ému qui s’est adressé à ses électeurs. « Je félicite François Fillon pour sa large victoire (…) je lui apporte mon soutien et lui souhaite la victoire à la présidence de la République. » Alain Juppé a précisé qu’il allait désormais se consacrer à sa « tâche de maire de Bordeaux. »
« Une espérance est née »
François Fillon sera le candidat de la droite et du centre pour la présidentielle du printemps 2017. Est-il le futur président de la République ? Tout semble l’indiquer même si le chemin reste bien long d’ici la présidentielle.
L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a déjà une longue carrière politique derrière lui. Plusieurs fois ministre, aujourd’hui député de Paris, ce sarthois de 62 ans, catholique fervent, incarne la droite très conservatrice. « La France des clochers », comme disent les médias.
Après le discours d’Alain Juppé, François Fillon s’est longuement exprimé sur sa victoire depuis la Maison de la chimie à Paris. « C’est une victoire de fond, bâtie sur des convictions, dit-il. J’aurais besoin de tout le monde… et ce soir j’ai une pensée particulière pour Nicolas Sarkozy. J’adresse à Alain Juppé un message d’amitié, d’estime et de respect. »
Devant un parterre de militants enthousiastes, François Fillon enchaîne : « Une espérance est née… J’ai le devoir de vaincre l’immobilisme et la démagogie. La gauche, c’est l’échec. L’extrême droite, c’est la faillite (…) je tends la main à tous ceux qui veulent servir notre pays. »
Après deux mois de chamailleries par médias interposés, dans les discours et sur les plateaux de télévision, les différents courants de la droite et du centre n’ont pas d’autre choix que de se retrouver pour engager une nouvelle bataille, celle de l’élection présidentielle, en ami 2017.
Marcel GAY