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Nicolas Sarkozy Candidat (DR)
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Alain Juppé (DR)

C’est officiel. Nicolas Sarkozy confirme sa candidature aux primaires dans un livre à paraître mercredi « Tout pour la France » (Plon).

C’était un secret de polichinelle, c’est désormais officiel. Nicolas Sarkozy sera bien candidat à la candidature suprême. Il le dit en ces termes : « J’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017. La France exige qu’on lui donne tout. J’ai senti que j’avais la force pour mener ce combat à un moment si tourmenté de notre histoire. »
Préparé dans le plus grand secret, l’ouvrage de Nicolas Sarkozy est aussi une ébauche de son programme politique.
Il le décline en cinq points. La vérité, l’identité, la compétitivité, l’autorité et la liberté. Pour le candidat « les cinq années qui viennent seront celles de tous les dangers mais aussi de toutes les espérances. »

Sarkozy/Juppé

A 61 ans, l’ancien président de la République repart donc au combat. Avec une foi inébranlable et sûr de son destin. Mais avant l’Elysée, il y a la primaire à droite. Et douze autres candidats déclarés : Jean-François Copé, Geoffroy Didier, François Fillon, Henri Guaino, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre, Bruno Le Maire, Hervé Mariton, Nadine Morano, Jacques Myard, Jean-Frédéric Poisson. Mais on sait bien qu’ils seront moins nombreux sur la ligne de départ puisqu’avant le 9 septembre, ne seront candidat à la primaire de droite que ceux qui auront obtenu les 250 parrainages d’élus de 30 départements différents (dont 20 parlementaires) et 2.500 adhérents au mouvement Les Républicains à jour de cotisations.
Dans ces conditions, ils ne devraient plus être que quatre ou cinq à faire la course pour l’Elysée.
Pourtant, on sait bien que la compétition va se jouer à deux. Deux seulement. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, son aîné de dix ans. Tous deux ont la stature d’hommes d’Etat. Ils l’ont démontré. L’un a été président de la République après avoir été plusieurs fois ministre et avoir occupé des postes régaliens. L’autre a été Premier ministre de Jacques Chirac et plusieurs fois ministre, y compris lorsque Nicolas Sarkozy était président.
Reste que les deux hommes ne se ressemblent pas. Ils sont aux antipodes l’un de l’autre. L’un est petit, râblé, nerveux, extraverti, pète sec, rancunier. L’autre est grand, calme, introverti, réservé mais tenace.
C’est vrai : Juppé a eu quelques soucis avec la justice. Il a été condamné à un an d’inéligibilité dans une ancienne affaire d’emplois fictifs à la mairie de Paris. Mais Sarkozy n’est pas une oie blanche. Poursuivi dans plusieurs affaires judiciaires, il n’a jamais été condamné.
« En matière d’ennuis judiciaires, mieux vaut ne pas se livrer à un match » a prévenu Alain Juppé.

« Une image clivante »

La bataille s’annonce donc rude. Un combat de gladiateurs. Il n’y aura aucune place pour le fair-play et les amabilités. Ca va saigner.
Le premier débat de la primaire à droite et au centre aura lieu le jeudi 13 octobre, ce débat sera organisé par TF1, RTL et Le Figaro. Suivront le jeudi 3 novembre sur BFMTV et iTélé et leurs partenaires et le jeudi 17 novembre sur France Télévision, Europe 1 et leurs partenaires de presse quotidienne régionale.
Aujourd’hui, Alain Juppé reste le favori des sondages. Malgré son âge (71 ans), le maire de Bordeaux a une bonne image pour plus de 50% des Français. C’est sans doute « l’image très clivante » de son concurrent qui lui permet de distancer l’ancien président de la République dans les sondages.
Mais il ne faut pas s’y tromper. Le match n’est pas joué puisqu’il n’a même pas commencé. A trois mois de la primaire (20 et 27 novembre 2016) bien malin qui peut dire aujourd’hui lequel des deux candidats sortira vainqueur de ce duel féroce.

M.G.

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