Judith Godrèche tient son propre rôle dans une série qu’elle a « créée, écrite et réalisée ».

Judith Godrèche, le retour

L’actrice-réalisatrice injecte de l’autodérision dans une autofiction, « Icon of french cinema », une série qu’elle a tournée pour Arte. Ou comment une comédienne partie à Hollywood tente de retrouver une place dans le cinéma français.

Sandra Hüller (qui joue aussi la femme accusée dans « Anatomie d’une chute », la Palme d’Or de Justine Triet) interprète ici Hedwig Höss, "la reine d'Auschwitz".

« La zone d‘intérêt », voisins de l’horreur

Grand Prix au Festival de Cannes, le film de Jonathan Glazer démontre par l’exemple « la banalité du mal », le quotidien tranquille et insouciant d’une famille nazie juste à côté du camp d’Auschwitz. Un film qui suscite un malaise, perturbant, glaçant, clinique, bouleversant.

Dans une belle séquence, Natalie Portman et Julianne Moore jouent l’imitation de l’une par l’autre, tel un jeu de miroirs où la comédienne copie mimiques, expressions et attitudes de son modèle « vivant ».(Cr. François Duhamel / Courtesy of Netflix).

« May December », duo d’actrices à tour de rôles

Natalie Portman et Julianne Moore sont à l’affiche de ce film de Todd Haynes, où l’une joue l’autre dans un récit très stylé mais superficiel, et où le cinéaste évoque la complexité des êtres humains, l’ambiguïté morale, le jugement, la manipulation, et même la fabrication du cinéma

Ce n’est guère que dans la partie finale du film que l’on assiste au fameux "bal des folles".

« Captives » à l’asile

Le film d’Arnaud des Pallières est un huis-clos dans l’enfer des femmes, à la Salpêtrière, où l’internée volontaire jouée par Mélanie Thierry découvre l’horreur et le désespoir. Huis-clos éprouvant, « Captives » est un drame historique sur ce que fut une certaine « condition féminine » avec tous ses malheurs.

Prix d’interprétation à Cannes pour « Nitram », Caleb Landry Jones est à nouveau spectaculaire dans la peau de ce « DogMan ».

Luc Besson lâche les chiens

Le cinéaste fait son retour avec « DogMan », un thriller sombre qui a du mordant. L’acteur américain Caleb Landry Jones y est impressionnant en psychopathe travesti, une sorte de « Joker », un psychopathe handicapé et transformiste, qui préfère la compagnie des chiens à celle des humains.

Président du jury, Guillaume Canet a rendu un touchant hommage à son "père spirituel", le cinéaste Jerry Schatzberg.

Deauville : « une drôle d’année » pour le cinéma

Pour cause de grève, acteurs et scénaristes hollywoodiens sont absents du Festival du Cinéma Américain, forcément solidaire du mouvement, mais où « l’essentiel demeure les œuvres ».