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Le Pr Raphaël Pitti (Metz) honoré au Forum mondial de la Démocratie

Le 5ème Forum mondial de la Démocratie qui se déroule jusqu’au 9 novembre à Strasbourg, a honoré une personnalité particulièrement méritante.

Partenaire du Forum, la Région Grand Est a souhaité mettre en lumière des personnalités qui, en luttant quotidiennement pour sortir de la répression, font le choix de la démocratie et des Droits de l’Homme. La Région a ainsi décidé de reconduire deux actions phares du Forum : la remise du Prix de l’Engagement démocratique et le parrainage de personnalités subissant des pressions ou des persécutions contraires aux Droits de l’Homme.

Médecine de guerre

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Le Pr Raphaël Pitti

Philippe Richert, président de la Région Grand Est a remis le 5ème Prix de l’Engagement démocratique à Raphaël Pitti, professeur agrégé de médecine d’urgence, conseiller municipal de Metz, délégué à l’urgence sociale, humanitaire et sanitaire, président d’honneur du Comité d’aide humanitaire au peuple syrien (Comsyr).  Après avoir grandi en Afrique du nord, Raphaël Pitti est arrivé en France à l’âge de 19 ans pour entreprendre des études de médecine, à Nice, avant de s’engager pendant trois ans dans les forces spéciales.
Devenu par la suite médecin militaire dans l’antenne aéro-médicale, il a été nommé lieutenant-colonel et a exercé dans le monde entier, notamment dans les zones de front du Tchad, des pays du Golfe, du Liban… En 1991, il a rejoint l’hôpital Legouest, à Metz, en tant que chef des départements anesthésie, réanimation et urgence et y a développé une formation de médecine de guerre.
En septembre 2012, Raphaël Pitti s’est rendu en Syrie pour la première fois. A son retour, il a dispensé des cours intensifs de médecine d’urgence à des médecins prêts à partir comme formateurs. Aujourd’hui, 500 médecins et secouristes ont été formés à la médecine de guerre au Liban et en Syrie grâce à son initiative. Raphaël Pitti se rend régulièrement dans ces pays pour enseigner de nouveaux modules, tels que les urgences pédiatriques, obstétricales ou cardiaques, dans les centres de soins primaires pour réfugiés.

Les droits fondamentaux

Des fonds des gouvernements danois et français ont permis de créer deux centres de formation, l’un à Alep, en Syrie, et l’autre à Tripoli, au Liban.
Face à la disproportion des moyens dont il dispose ici et là-bas, Raphaël Pitti organise régulièrement à Metz, où il est conseiller municipal, des collectes de matériel médical, de fournitures scolaires et de lait infantile. Le Comsyr, qu’il a contribué à créer, prépare son quatrième convoi.
Raphaël Pitti succède aux récipiendaires Lina Ben Mhenni, blogueuse tunisienne, en 2012, Preethi Herman, responsable nationale de Change.org en Inde, en 2013, Najiba Sharif, journaliste afghane, en 2014, et Mana Neyestani, dessinateur iranien, en 2015.

Le soutien de la Région à l’engagement de personnalités politiques en difficulté ou menacées

Comme les années précédentes, la Région Grand Est attire l’attention sur le sort de personnalités dont les droits fondamentaux ne sont plus respectés. Depuis l’an dernier, la Région s’est associée à Amnesty International pour alerter les médias et les autorités compétentes sur ces situations inacceptables. C’est donc en ce sens que seront sollicités les gouvernements des pays concernés, ainsi que le Ministère des Affaires étrangères et les ambassades françaises à l’étranger.
Les personnalités que la Région Grand Est parraine en 2016 sont :   

  • Mahmoud Abu Zeid dit ”Shawkan » : journaliste égyptien, il a photographié la grande répression d’août 2013, au Caire. C’est pour cette raison qu’il a été arrêté, torturé et incarcéré,
  • Annie Alfred : atteinte d’albinisme, elle risque d’être pourchassée et tuée par ceux qui croient que son corps possède des pouvoirs magiques qui les aideront à devenir riches, à l’instar des autres personnes atteintes du même mal en Malawi,
  • Leopoldo López : leader du parti d’opposition au Vénézuela, il a été condamné sans preuves crédibles à 13 ans de prison pour terrorisme, meurtre, incitation à la violence…
  • Johan Teterissa : enseignant indonésien, il a dirigé un groupe d’hommes ayant exécuté une danse de protestation et brandi un drapeau interdit par le gouvernement devant le Président indonésien. La police les a fouettés, frappés et jetés en prison. Johan Teterissa a été condamné à 15 ans de réclusion.
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