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« 100 000 pas à Bure » le 7 juin 2015

Randonnée active et chaîne humaine contre la condamnation de tout un territoire !
Parce que le projet d’enfouir 100 000 m3 de déchets nucléaires les plus dangereux à Bure (Meuse/Haute-Marne) se prépare contre l’avis de milliers de personnes, cinq associations et collectifs opposés au centre de stockage nucléaire souterrain appelé « Cigéo » organisent la randonnée active « 100 000 Pas à Bure ».
Ils invitent les Meusiens et les Haut-Marnais, ainsi que tous les habitants de ce pays et plus encore, à venir marcher dans les forêts appelées à être rasées, les champs et vallons détruits, les villages condamnés en cas de réalisation du stockage souterrain.
A deux ans du feu vert -ou non- à l’enfouissement, il est urgent d’envoyer un message fort aux pouvoirs publics et de nous réapproprier collectivement le pouvoir de décision. Cigéo, projet à très hauts risques environnementaux et économiques reste la lubie d’une poignée de décideurs et impacterait lourdement non seulement tout un territoire, mais aussi notre avenir collectif, pour au moins… 100.000 ans.
Cigeo, c’est quoi ?

30 km2 annexés entre les villages de Bure, Bonnet, Ribeaucourt, Mandres-en-Barrois et Saudron pour y installer, à 500m sous terre, plus de 260 km de galeries bourrées d’un cocktail radioactif explosif : les déchets hautement radioactifs à vie longue. Soit 99,9% de la radioactivité résiduelle produite par l’activité des centrales nucléaires.

Il n’y a actuellement pas de déchets radioactifs sur place, juste le « laboratoire de recherche » de l’Andra depuis 2001. C’est en 2017 que la demande d’autorisation de construction du véritable centre de stockage serait déposée… si on laisse faire.

Laisser faire Cigeo,

c’est préparer la mutation totale de tout un territoire. Il faudra sacrifier des forêts entières et subir une transformation totale et définitive des paysages et de l’environnement. A savoir que l’ANDRA a acquis 2000 hectares de forêts ainsi que près de 1000 ha de terres agricoles, autour de BURE et ailleurs pour construire Cigeo… et aussi pour reloger les exploitants agricoles expropriés. Pour engloutir le bois des forêts rasées, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) a construit l’usine Syndièse à Saudron (Haute-Marne), dont le but est de transformer le bois en carburant pour voiture et qui, pour fonctionner, va décimer au passage la forêt locale en produisant une énergie dont la rentabilité et l’impact écologique sont désastreux.

Laisser faire Cigeo,

c’est ouvrir la porte au risque permanent et à une contamination radioactive -invisible- mais inéluctable. Les déchets atomiques transiteront dans tout le pays, prendront le train et passeront 2 fois par semaine sur les voies ferrées qu’empruntent des voyageurs non informés. Des transports par camions traverseront les villages… tout cela pendant 130 ans. Les territoires traversés vont devoir vivre avec le risque quotidien d’accident de transports nucléaires. Et tout ce trafic laissera des traces de contamination radioactive inévitables, quoiqu’en disent les pouvoirs publics qui eux, préfèrent les minimiser, quand ce n’est pas les nier. Zéro information sérieuse non plus sur l’impact des gaz radioactifs issus des galeries souterraines ventilées.

Laisser faire Cigeo,

c’est perdre au centuple ce que promettent aujourd’hui l’Andra et les partisans de la poubelle nucléaire. Qui aura envie d’investir, de s’installer, de cultiver, de faire du fromage, d’habiter aux côtés d’un gigantesque chantier permanent, assorti d’une méga poubelle radioactive? A quand des campagnes de communication Andra sur cette réalité, pour changer un peu des promesses dérisoires de développement local ou d’emploi miraculeux distillées en Meuse et Haute-Marne depuis 20 ans ?

Laisser faire Cigeo,

c’est aussi prendre le risque d’un des plus gros paris technologiques du siècle. Et faire un pari avec les déchets nucléaires, ce n’est pas simplement risquer d’échouer comme avec un projet scientifique classique, c’est jouer aux dés avec la vie même, de façon intolérable ! A deux ans du feu vert pour construire, les inconnues technologiques majeures se font de plus en plus criantes, de moins en moins faciles à cacher. Si l’Andra a terminé de « carotter » l’argile de BURE, elle est face à des problèmes technologiques majeurs, par exemple : risques d’explosion dus à la nature de certains déchets, maîtrise d’un incendie souterrain à prouver…

Rendez-vous pour les 100 000 Pas à BURE le 7 juin !

AU PROGRAMME et au choix :

4 parcours de randonnées convergentes vers le « labo » de Bure 
à partir de 8h30 + un rassemblement devant le « labo » à partir de 12h pour un pique-nique, des animations et des stands d’info+ une chaîne humaine autour du site à 15h.
Plus d’infos sur : 100000pasabure

 

Bure-100000pas


 

ORGANISATION / CONTACTS

Les habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château : 06 81 38 59 23
EODRA (association des élus opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires ) : 06 16 27 14 91
BURESTOP 55 (collectif meusien contre l’enfouissement des déchets nucléaires) : 06 86 74 85 11
Bure Zone Libre (Maison de résistance de BURE) : 03 29 45 41 77
CEDRA 52 (collectif haut-marnais contre l’enfouissement des déchets nucléaires ) : 06 66 95 97 77
Avec le soutien du Réseau Sortir du nucléaire
Déchets nucléaire : surtout ne pas enfouir, arrêter d’en produire !

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