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Valls chahuté à l’Assemblée

Le retour du projet de loi travail à l’assemblée a provoqué quelques remous. Notamment lorsque le Premier ministre a engagé la responsabilité du gouvernement en annonçant le recours au 49-3.

 

Premier ministre-Loi travail
Manuel Valls sort encore le 49-3 (DR)

L’épreuve de force continue entre le Premier ministre et les opposants au projet de loi travail, examiné en deuxième lecture à l’Assemblée. Alors que les syndicats de salariés et d’étudiants manifestaient pour la douzième fois depuis le mois de mars, Manuel Valls a engagé la responsabilité de son gouvernement devant les députés. Pour la seconde fois, il a eu recours à l’article 49 alinéa 3 de la constitution qui permet d’adopter un texte sans vote.
A la tribune, visage fermé et menton en avant, le premier ministre a fustigé « l’alliance des contraires, des conservatismes et des immobilismes ». Et pour montrer sa détermination, Manuel Valls a ajouté : « A ceux qui ne sont pas d’accord avec le texte de déposer une motion de censure. C’est ainsi que l’on est au clair devant les Français. Le gouvernement l’est. »

Rendez-vous dans les urnes

Pendant qu’il parlait, les députés Les Républicains ont tous quitté l’hémicycle en signe de protestation. « Stop à la mascarade » a fait savoir Christian Jacob, patron du groupe. « Que Valls se débrouille avec son champ de ruines. Rendez-vous aux urnes dans neuf mois. »
La droite faisait savoir qu’elle n’envisageait pas de déposer une motion de censure. Reste celle que pourraient proposer le Front de Gauche allié aux frondeurs socialistes. Le député communiste André Chassaigne, président du groupe GDR a lancé « un appel solennel » aux députés opposés au projet de loi travail pour élaborer une motion de censure de gauche. « J’espère qu’on arrivera, cette fois, à avoir les 58 signatures indispensables » dit-il. Ce qui semble cependant peu probable.
De fait, si aucune motion de censure n’est déposée dans les 24 heures, le projet de loi sera définitivement adopté.

M.G.

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